Les investisseurs étrangers pour rebâtir l’économie

Par La rédaction | 20 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : oonal / istockphoto

L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) estime que l’augmentation des investissements étrangers directs au Canada pourrait aider à reconstruire l’économie dans le sillage de la COVID-19.

Dans une lettre du 5 mai au ministre des Finances, Bill Morneau, le président et chef de la direction de l’ACCVM, Ian Russell, écrit que « des dizaines de milliers » d’investisseurs étrangers sont à la recherche d’une résidence permanente au Canada. Il prévient que si le pays ne saisit pas cette opportunité, d’autres pays bénéficieront de leurs richesses.

Il a suggéré que le gouvernement fédéral augmente l’investissement étranger en réintroduisant « un programme officiel d’immigration des investisseurs, qui s’appuierait sur les points forts du programme fédéral précédent ».

Le programme précédent a été fermé en 2014 à la suite de la Loi sur le plan d’action économique, qui a constaté que les arriérés importants de demandes liées aux programmes d’immigration économique constituaient un obstacle majeur pour le système d’immigration.

L’ACCVM a reconnu que ce programme avait des lacunes, mais a suggéré qu’un nouveau programme pourrait être mis en place temporairement et lié à la reprise économique actuelle.

« Pour accélérer la mise en œuvre [du programme], sa structure pourrait être semblable à celle qui existe au Québec, mais avec l’ajout d’une contribution non remboursable pour augmenter son impact, suggère Ian Russell. Contrairement aux investisseurs ou entrepreneurs réguliers, les investisseurs immigrants sont plus intéressés à obtenir la résidence permanente pour eux-mêmes et leurs familles, et à garantir le remboursement de leur portion de capital après une période de temps raisonnable (5 à 7 ans). »

La mise en œuvre d’un tel programme nécessiterait une collaboration entre plusieurs ministères, et « le gouvernement pourrait décider où il serait le mieux investi en fonction de ses besoins pour la reprise après COVID-19 », estime le président de l’ACCVM.

Les sociétés de courtage réglementées par l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) pourraient « aider à concevoir, promouvoir et soutenir ce nouveau programme », a-t-il suggéré, ajoutant que de nombreux membres de l’OCRCVM étaient « impliqués dans le processus » en agissant à titre de consultants pour d’autres pays.

Dans les données publiées à la fin de février, Statistique Canada a déclaré que l’investissement direct étranger au Canada était positif au quatrième trimestre de 2019, mais inférieur à ce qui avait été enregistré un an plus tôt.

La rédaction