Une mise à jour économique fort attendue

Beaucoup d’entreprises espèrent qu’Ottawa encouragera leurs investissements pour mieux rivaliser avec leurs concurrentes américaines, dit Catharine Sterritt, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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« Ma philosophie d’investissement est ascendante : je cherche des entreprises sous-évaluées qui ont un élément catalyseur pour dégager de la valeur, qu’il s’agisse de leur positionnement dans leur industrie ou de synergies opérationnelles après une acquisition. Mais ces temps-ci, je surveille aussi des situations macro-économiques de première importance pour le Canada », explique Catharine Sterritt.

Selon l’experte, l’économie canadienne dépend d’événements majeurs qui se dérouleront à Ottawa cet automne : la mise à jour économique attendue pour octobre, et les négociations avec les États-Unis sur l’avenir de l’ALENA. Les négociations bilatérales des États-Unis avec des pays comme la Chine pourraient aussi créer des avantages ou des risques pour le Canada, croit-elle.

« Depuis l’entrée en vigueur de la réforme fiscale aux États-Unis, les entreprises canadiennes ont perdu leur avantage fiscal par rapport à leurs concurrentes américaines. Ces dernières ont vu leur taux d’imposition baisser de plus de 30 % à 22 %, et ont accéléré leurs programmes d’investissement en conséquence », note Catharine Sterritt.

« On espère qu’Ottawa prendra des mesures pour encourager l’investissement des entreprises et le développement des infrastructures. Le gouvernement a été beaucoup sollicité en ce sens par la communauté d’affaires. Cela aiderait vraiment beaucoup de décisions et de projets importants pour l’économie », poursuit-elle.

Parmi les projets en question, l’experte cite l’extension du pipeline Trans Mountain, qui fait encore face à des défis environnementaux et doit être soumis à des consultations avec les Premières Nations.

« Si Ottawa va de l’avant avec ce projet, et prend des mesures pour aider l’investissement des entreprises, cela va générer un regain de confiance dans le secteur de l’énergie canadien, et aider à ouvrir de nouveaux marchés pour les producteurs de l’Alberta », estime Catharine Sterritt.

Elle cite un autre grand projet énergétique, l’usine de liquéfaction de gaz naturel LNG Canada à Kitimat, en Colombie-Britannique, proposé par Shell pour rejoindre les marchés outre-mer.

« Ce projet va générer énormément d’investissements, et va donner lieu à d’autres projets au Canada. Nous espérons que l’environnement sera favorable à une décision finale d’investissement positive. Les entreprises de services du secteur de l’énergie pourront beaucoup en profiter. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.