Une nouvelle Banque de développement veut bousculer l’ordre établi

Par La rédaction | 23 juillet 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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A globe sitting on a business newspaper showing stocks and share quotes

Une nouvelle Banque de développement a été inaugurée mardi à Shanghaï, rapporte l’Agence France-Presse.

Fondé par cinq partenaires surnommés les BRICS – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud –, qui représentent 40 % de la population mondiale et un cinquième du produit intérieur brut de la planète, l’établissement international est doté d’un capital d’environ 100 milliards de dollars.

À partir de la capitale économique chinoise, il aura pour mission de financer de grands travaux d’infrastructure d’intérêt général dans les pays qui le lui demanderont.

BOUSCULER LA GOUVERNANCE MONDIALE

La fondation de cette nouvelle institution financière a été considérée par les Occidentaux comme « une tentative de bousculer la gouvernance économique mondiale », rappelle l’AFP.

Et spécialement le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui n’ont été présidés que par des Européens ou des Américains depuis leur création en 1944, et qui sont régulièrement critiqués « pour leur incapacité à refléter l’ascension des grands pays émergents ».

La Banque de développement, dont la création avait été annoncée l’été dernier, sera dirigée pour cinq ans par K.V. Kamath, un banquier indien qui a notamment travaillé pour la Banque asiatique de développement en Asie du sud.

LE PRÉCÉDENT DE LA BAII

À noter que la Chine avait déjà présidé au lancement d’une autre institution financière multilatérale, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII), dont le siège se trouve à Pékin.

Elle aussi dotée d’un capital de 100 milliards de dollars, la BAII a été officiellement intronisée à la fin du mois de juin avec 50 États fondateurs, dont une vingtaine de pays occidentaux comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Son plus gros contributeur est la Chine, qui représente 30 % des parts, mais les États-Unis et le Japon n’y participent pas.
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