Une vente de la Banque Laurentienne à prévoir?

31 mars 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Banque Laurentienne
Photo : dennizn / 123RF

La récente révocation de l’accréditation syndicale pourrait se conclure par la vente de la Banque Laurentienne, estiment certains experts. Depuis des années, le bruit court que l’institution financière pourrait intéresser un acquéreur si ce n’était la présence d’un syndicat dans l’organisation. Maintenant que celui-ci n’est plus, la vente va-t-elle devenir une réalité?

Gabriel Dechaine, analyste et expert du secteur bancaire à la Financière Banque Nationale, estime ce scénario peu probable, mais pas impossible. Une telle initiative n’est pas si simple et nécessiterait une approbation des autorités réglementaire et politique, précise-t-il à La Presse.

Mais qui pourrait être ce potentiel acheteur? Certainement un joueur québécois, comme Banque Nationale ou Desjardins, car il est « peu probable qu’une banque de l’extérieur du Québec obtienne la permission, affirme un spécialiste du secteur financier qui a tenu à garder l’anonymat. « C’est un enjeu politique », précise-t-il.

Ce ne serait pas la première fois que la Laurentienne ferait affaire avec ses pairs. Rappelons que la Banque Scotia avait accepté d’acquérir une participation en actions dans la Laurentienne et que la TD avait acheté une soixantaine de succursales de la banque à l’extérieur du Québec vers le début des années 2000. Finalement, en 2018, l’institution a cédé son portefeuille de prêts en financement agricole à la Banque Nationale.

Toutefois, la banque a récemment été chercher une personne de l’extérieur du Québec comme nouveau dirigeant et lui a donné le mandat d’améliorer ses performances. C’est bien le signe que l’institution veut garder son indépendance, estime Gabriel Dechaine.

Rania Llewellyn, native du Koweït, a fait ses études universitaires à Halifax, en Nouvelle-Écosse, une fois installée au Canada. Elle a par la suite travaillé pour près de 26 ans au sein de la Banque Scotia, principalement à Toronto, en Ontario. Elle a pris le relai de François Desjardins en octobre dernier comme dirigeant de la Laurentienne. Celle-ci a annoncé que des changements organisationnels étaient à prévoir, mais n’a toutefois donné encore aucune précision.