« Vendez tout! », exhorte une banque écossaise

Par La rédaction | 14 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La banque écossaise RBS a prévenu ses clients de se préparer à une « année cataclysmique » et une déflation généralisée majeure, prévoyant une baisse des principaux marchés de 20 % et un creux du baril de pétrole à 16 $US.

Son équipe du crédit soutient que les marchés lancent des signaux d’alerte semblables à ceux des mois précédant la faillite de la Lehman Brothers en 2008, rapporte The Telegraph.

« Vendez tout sauf les obligations de haute qualité. Il s’agit ici du rendement du capital, pas du rendement sur investissement [This is about return of capital, not return on capital]. Dans un hall bondé, les portes de sortie sont étroites », peut-on lire dans une lettre envoyée aux clients.

Les échanges internationaux et les prêts se contractent, un cocktail explosif pour les bilans comptables des entreprises et les gains en capitaux propres, soutient Andrew Roberts, chef de la recherche pour l’économie européenne à la RBS. C’est particulièrement de mauvais augure alors que le ratio d’endettement mondial a fracassé des records.

« La Chine a enclenché une correction majeure et ça fera boule de neige », prévoit-il, estimant de 10 à 20 % le recul possible de Wall Street et des marchés européens.

LE PÉTROLE EN CHUTE LIBRE

Des signaux pointent vers un prix plancher du Brent à 16 $US, du jamais vu depuis la crise de l’Asie de l’Est en 1999, soutient également la RBS. Elle constate que l’OPEC, paralysée, semble incapable de répondre au ralentissement en Asie.

Des prévisions qui font écho à celles de Morgan Stanley, qui croit que le baril de pétrole pourrait atteindre les 20 $US si le dollar américain continue à s’apprécier.

LA FED POINTÉE DU DOIGT

La RBS a émis ses premiers avertissements quant à l’économie mondiale en novembre, mais les événements se sont bousculés plus vite que prévu. Elle accuse la Réserve fédérale des États-Unis de « jouer avec le feu » en augmentant ses taux dans l’œil de la tempête.

« Il y a eu suffisamment de resserrement monétaire aux États-Unis avec la hausse du dollar », soutient-elle.

Le resserrement des banques anglo-saxonnes est déjà terminé, annonce Andrew Roberts. La Banque d’Angleterre n’augmentera pas ses taux de sitôt et la prochaine action de la Fed pourrait bien être une humiliante volte-face, conclut-il.
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