Vente d’actions : l’AMF blanchit Bombardier…

Par La Presse Canadienne | 26 avril 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Jeangagnon [CC BY-SA 3.0 – https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0]

Après plus de cinq mois d’enquête, l’Autorité des marchés financiers (AMF) dit n’avoir relevé aucune infraction dans le cadre du programme ayant permis à des cadres de Bombardier de vendre des actions l’an dernier.

En annonçant sa décision, vendredi, le gendarme boursier québécois a toutefois « fortement recommandé » à la multinationale de « reconsidérer le bien fondé de maintenir en place » le Régime d’aliénation de titres automatique (RATA) qui avait été mis en place en août dernier.

Par voie de communiqué, l’AMF a évoqué une « évolution rapide » de la situation chez Bombardier, peu après la mise en place du programme, ainsi que « l’importante volatilité des prévisions et résultats de l’entreprise ».

Jeudi, le constructeur d’avions et de trains avait réservé une autre mauvaise nouvelle aux investisseurs en sabrant ses prévisions financières pour l’exercice 2019, ce qui a fait plonger son action à la Bourse de Toronto.

L’AMF se penchait depuis l’automne sur la mise en place du RATA en août dernier, avant que le titre de l’avionneur ne pique du nez. Ce type de programme permet à des cadres d’exercer des options ou de vendre automatiquement des actions sans enfreindre la réglementation sur les délits d’initié.

En août, le titre de Bombardier se négociait aux alentours de 4,60 $ sur le parquet de la Bourse de Toronto. Depuis, son cours a fléchi en raison notamment de problèmes de production chez Bombardier Transport. Jeudi, l’action a terminé à 2,48 $ après avoir abandonné 15 % dans la foulée de la révision à la baisse des prévisions.

À la demande de l’AMF, la société avait suspendu la vente d’actions pour ses 12 dirigeants concernés, dont le président et chef de la direction, Alain Bellemare.

Néanmoins, ceux-ci ont pu empocher plus de 38 millions $, dont 10,6 millions $ pour M. Bellemare, puisque des transactions ont été réalisées avant que le gendarme boursier ne réclame un arrêt.

La Presse Canadienne