Vente directe : « notre projet n’était pas prêt », dit l’AMF

19 mai 2011 | Dernière mise à jour le 19 mai 2011
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Interviewé le 18 mai quant à savoir si l’Autorité des marchés financiers (AMF) allait tenter de mettre un frein à la prolifération de la vente directe de produits d’assurance sur internet, le nouveau PDG de l’Autorité a affirmé que l’AMF devait retourner à la table de travail.

Mario Albert a rappelé que l’AMF avait annoncé à l’automne dernier qu’elle lancerait une consultation sur la distribution de produits d’assurance sur internet. Des discussions préliminaires avec l’industrie avaient eu lieu, mais « clairement, notre projet n’était pas prêt », avoue M. Albert. Selon lui, l’AMF doit donc retourner à la table de travail. Il espère que d’ici la fin de l’année, l’Autorité sera en mesure de lancer une consultation. Ce ne seraient donc pas des propositions de modifications de la réglementation qui seraient faites, mais plutôt des balises qui seraient proposées pour encadrer la distribution de produits d’assurance sur internet.

Pour Mario Albert, l’encadrement de la vente directe, surtout sur internet, est actuellement un enjeu important pour l’AMF. Le régulateur doit s’assurer que toutes les règles qui encadrent cette forme de distribution de plsu en plus populaire soient cohérentes les unes avec les autres.

Il existe déjà des règles pour la distribution de valeurs mobilières sur internet. Ces règles sont cependant beaucoup plus permissives que ce que l’AMF envisageait de permettre en assurance, explique Mari Albert. « Nous sommes les mêmes régulateurs, mais on avait deux niveaux de standard, selon les produits financiers. On ne peut pas être incohérents comme ça. Il faut revoir toute l’approche ». La prochaine consultation de l’AMF sera donc plus large et ne touchera pas que les produits de l’assurance.