VMD s’explique sur le congédiement de neuf courtiers

Par Fabrice Tremblay | 4 novembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Desjardins justifie le congédiement de neuf de ses courtiers, dont le gestionnaire de portefeuille bien connu Marc Dalpé, par des manquements à la conformité. Desjardins reproche aux courtiers d’avoir aidé des clients à faire des transactions aux Bahamas, sans déclarer ces transactions à Desjardins.

Questionné quant à savoir s’il s’agit d’une question d’intérêt public ou d’un problème de régie interne, André Chapleau, porte-parole de Desjardins répond : « Ce n’est certes pas une fraude ou une malversation. Il y a plutôt eu un manquement aux règles, notamment à une règle de l’OCRCVM. Il y a également eu un manquement par rapport à notre code d’éthique. De notre côté, le lien de confiance a été brisé. »

Les clients ont pu ouvrir des comptes dans la filiale aux Bahamas du Crédit Agricole suisse. Les neuf courtiers visés par VMD incluent le gestionnaire de portefeuille Marc Dalpé et son associé Jean-Marc Milette. Les deux courtiers contestent tous les reproches faits par VMD.

Selon Desjardins, les actions des neuf courtiers contreviennent à la règle 29.1 de l’OCRCVM, qui stipule notamment que les employés d’un courtier « sont tenus d’observer des normes élevées d’éthique et de conduite professionnelles dans l’exercice de leur activité ».

« Il y a également eu un manquement par rapport à notre code d’éthique, indique M. Chapleau. Les courtiers doivent signer chaque année un document qui atteste qu’ils n’ont pas fait de transactions à l’extérieur de la firme. Ils ont signé ce document pour les années concernées. »

SOURCE FORTUITE  Desjardins souligne avoir pris connaissance des faits reprochés il y a environ un mois, de façon fortuite. L’information provenait du Crédit Agricole suisse. « C’est une information en provenance d’une institution financière aux Bahamas. Par la suite nous avons retracé différentes communications entre les courtiers et cette firme. Il faut préciser qu’il n’est pas illégal d’avoir un compte dans cette banque aux Bahamas » a déclaré M. Chapleau.

VMD a effectué des vérifications dans les courriels des courtiers. « Tout comme les conversations téléphoniques sont enregistrées en cas de contestation de la part d’un client, les courriels internes appartiennent à l’entreprise », dit M. Chapleau. L’institution a pu retracer les premières transactions aux Bahamas non déclarées à l’année 2004. Les systèmes informatiques de Desjardins ne permettaient de remonter au-delà de cette date.

Fabrice Tremblay