Vos amis les conseillers robots

Par La rédaction | 22 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les conseillers robots poursuivent leur progression, au Canada comme ailleurs. Ils sont particulièrement populaires auprès des jeunes et des petits investisseurs. Pourtant, les professionnels du conseil financier devraient les percevoir comme des alliés et non des adversaires, avance Blake Wood sur le site financial-planning.com.

« Si vous ne pouvez les battre, ralliez-vous à eux », dit le vieil adage. L’arrivée des conseillers robots semble à prime abord représenter un défi de taille pour les conseillers humains, mais elle pourrait en fait receler de belles opportunités.

Pour Blake Wood, offrir une réelle plus-value à ses clients passe désormais par l’utilisation, par le conseiller lui-même, des technologies à la base des conseillers robots que sont les algorithmes, les méga-données et l’apprentissage automatique (machine learning).

DES OUTILS PUISSANTS

Le chroniqueur soutient que les institutions financières traditionnelles peinent à tirer parti de la combinaison des données sur les dépenses à court terme, l’épargne et l’emprunt avec des données sur la planification financière à long terme, pour offrir des conseils financiers et guider leurs clients. C’est justement ce que l’intelligence artificielle peut les aider à faire, notamment en automatisant des opérations complexes, de manière à offrir aux conseillers un portrait global très complet de la situation financière de leurs clients.

ADAPTER LES SERVICES

De plus en plus, les professionnels du conseil financier se replient sur les approches de style « family office », des firmes de gestionnaires de patrimoine privées servant des clients à très haute valeur nette, auxquels sont offerts une large gamme de services.

L’arrivée des nouvelles technologies permet toutefois d’imaginer que l’on peut adapter des services similaires à l’ensemble des investisseurs.

Blake Wood donne l’exemple de l’automatisation de décisions quant aux dettes à rembourser en premier (ex : rembourser l’hypothèque plus rapidement que le prêt étudiant). Grâce à l’intelligence artificielle, le conseiller peut désormais offrir régulièrement de petits conseils automatisés aux clients, ce qui augmente sa valeur. Des conseils livrés dans une optique de service multicanal, c’est-à-dire aussi bien avec des messages textes que des courriels, des alertes ou des agents conversationnels (chatbots).

Les conseils peuvent être aussi spécifiques que « mangez au restaurant une fois de moins chaque mois pour augmenter votre épargne-retraite » ou « transférez automatiquement un montant fixe chaque mois dans un compte d’épargne pour mettre de côté une mise de fonds pour une maison ».

ATTIRER LES JEUNES

Ces outils sont particulièrement utiles pour attirer les jeunes clients, à la fois friands des nouvelles technologies et convaincus (parfois avec raison) de ne pas avoir suffisamment d’argent à investir pour intéresser les professionnels du conseil financier.

Certains conseillers développent des outils technologiques pour que leurs investisseurs explorent eux-mêmes le monde financier, s’éduquent et se comparent à d’autres. Cela les amène à mieux comprendre leur situation financière et à établir des objectifs mieux organisés. Surtout, cela constitue une première étape pour les jeunes investisseurs, un contact initial avec un conseiller ou un cabinet de services financiers.

L’UNION FAIT LA FORCE

Au fond, ce que dit Blake Wood, c’est que rien ne battra un conseiller qui utilise les mêmes technologies que les conseillers robots.

Il y a beaucoup de choses que la technologie fait bien, mais les conseillers humains sont meilleurs pour offrir une planification financière complète. Surtout, ils sont nécessaires pour engager les clients, gagner leur confiance et déterminer les solutions à adopter dans des situations financières complexes. Ils sont capables d’apprendre à connaître leurs clients et leurs besoins et personnalités uniques, prévoir les changements à venir dans le marché ou en conformité et optimiser la planification financière en fonction de ce qui s’en vient.

En définitive, l’intelligence artificielle n’est peut-être pas tant appelée à remplacer le conseiller qu’à devenir son outil de prédilection.

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