Voyants au vert pour les banques canadiennes

Par La rédaction | 26 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les grandes banques canadiennes ont de quoi sabrer le champagne cette semaine. Quatre d’entre elles ont publié leurs résultats trimestriels et elles affichent toutes des hausses allant de 9 à 28 %.

BANQUE ROYALE DU CANADA : +9 %

La RBC déclare un bénéfice net de 2 809 millions de dollars pour le deuxième trimestre clos le 30 avril 2017, en hausse de 236 millions de dollars (+9 %) par rapport au même trimestre de 2016. Des résultats qui reflètent les bénéfices élevés des secteurs Marchés des Capitaux (+15 %), Services aux investisseurs et de trésorerie (+39 %) et Gestion de patrimoine (+12 %), ainsi que Services bancaires aux particuliers et aux entreprises (+5 %). La capitalisation demeure par ailleurs favorable, grâce à un ratio de fonds propres de première catégorie sous forme d’actions ordinaires de 10,6 %.

Comparativement au trimestre précédent, le bénéfice net a en revanche reculé de 218 millions de dollars, ou 7 %. Exclusion faite de la quote-part du profit tiré de la vente des activités américaines de Moneris Solutions Corporation comptabilisée au trimestre précédent, qui était de 212 millions de dollars, le bénéfice net est demeuré relativement inchangé, alors que le bénéfice dilué par action a augmenté de 0,02 $. La qualité du crédit est restée élevée, le ratio de la dotation à la provision pour pertes sur créances étant de 0,23 %.

La Banque royale analyse cet « excellent deuxième trimestre » par la forte croissance de la plupart de ses secteurs et sa gestion prudente des risques.

BANQUE CIBC : +12 %

À la Banque CIBC, le résultat net s’est établi à 1 050 M$, contre 941 M$ au deuxième trimestre il y a un an (+12 %) et 1 407 M$ au premier trimestre 2017 (-25 %). Le résultat dilué par action s’élève quant à lui à 2,59 $, comparativement à 2,35 $ pour le deuxième trimestre de 2016. Quant au rendement des capitaux propres (RCP) applicables aux porteurs d’actions ordinaires, il a été de 17,7 %.

« Au deuxième trimestre, nos unités d’exploitation ont affiché un bon rendement, affirme dans un communiqué Victor G. Dodig, président et chef de la direction de la Banque CIBC. Nous avons enregistré une solide croissance et nous avons réalisé des progrès à l’égard des trois priorités intégrées à l’échelle de la Banque CIBC, soit approfondir les relations avec les clients, promouvoir l’innovation pour répondre aux besoins des clients et simplifier nos activités. »

Il ajoute qu’en outre, après la clôture du trimestre, une étape importante a été franchie puisque les actionnaires de PrivateBancorp ont voté à l’unanimité en faveur de l’entente de fusion proposée par la CIBC. La banque s’attelle maintenant à finaliser les plans d’intégration dans le but de conclure la transaction en juin.

Les résultats du deuxième trimestre de 2017 ont cependant été touchés par des éléments d’importance qui, regroupés, ont donné lieu à une incidence négative de 0,05 $ par action, notamment des coûts de transaction et d’intégration de 20 M$ (15 M$ après impôt) liés à l’acquisition de PrivateBank et un montant de 6 M$ (5 M$ après impôt) lié à l’amortissement d’immobilisations incorporelles [NDLR : une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable et d’utilisation durable sans substance physique, comme une base de données ou certaines dépenses de développement.]

BANQUE TD : +22 %

À la Banque TD, le résultat du deuxième trimestre a atteint 2,5 milliards de dollars, en hausse de 22 % par rapport au trimestre correspondant de l’exercice précédent (2,3 milliards de dollars). Le résultat dilué par action s’élève quant à lui à 1,31 $, contre 1,07 $ un an plus tôt.

« Tous nos secteurs d’exploitation ont bien fait au cours du deuxième trimestre en raison d’une forte croissance des produits et d’une diminution des pertes sur créances », indique dans un communiqué Bharat Masrani, président du Groupe et chef de la direction.

Le résultat net des Services de détail au Canada s’est ainsi élevé à 1 570 millions de dollars, en hausse de 7 % par rapport à celui du deuxième trimestre de l’exercice précédent en raison de la forte croissance des volumes stimulée par une moyenne record des soldes des comptes-chèques, la hausse marquée des prêts et des dépôts commerciaux, la croissance des parts de marché dans les activités de gestion de patrimoine et la diminution des pertes sur prêts. L’augmentation des charges autres que d’intérêts pour le trimestre est liée aux investissements continus dans la numérisation de l’expérience client et l’amélioration de la gamme de produits.

BANQUE DE MONTRÉAL : +28 %

Pour le deuxième trimestre clos le 30 avril 2017, BMO Groupe financier affiche un bénéfice net comptable de 1 248 millions de dollars, ou 1,84 $ par action, soit une hausse de 28 % comparativement à la même période l’an dernier.

« La croissance du bénéfice reflète les avantages et la résilience de notre modèle d’affaires diversifié, et notamment les solides contributions de la Gestion de patrimoine et de BMO Marchés des capitaux, et un investissement régulier et continu en technologie et dans notre personnel », analyse dans un communiqué Bill Downe, chef de la direction, BMO Groupe financier.

La croissance de la clientèle, des prêts et des dépôts se poursuit au sein des Services bancaires Particuliers et entreprises au Canada, souligne l’institution financière. La confiance des entreprises et des consommateurs est forte, et bien que la progression des prêts et des dépôts soit modérée aux États-Unis en raison du ralentissement plus marqué que prévu des activités commerciales au premier trimestre, la Banque de Montréal s’estime bien positionnée pour mettre à profit sa solide présence chez nos voisins du Sud.

Le rendement des capitaux propres corporels attribuables aux actionnaires ordinaires a été de 15,7 %, contre 12,8 % un an plus tôt et, après ajustement, il s’est situé à 15,9 %, contre 14,8 %.

La Banque Scotia publiera ses résultats mardi prochain.

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