Une approche de Warren Buffett étonne

Par La rédaction | 18 février 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Capture d’écran, YouTube

Le monde financier aime bien suivre de près les décisions d’investissement de Warren Buffett et de sa firme Berkshire Hathaway. Il a récemment abandonné Oracle, réduit ses parts dans Apple et misé sur les grandes banques américaines.

Celui que l’on surnomme l’Oracle d’Omaha est de fait devenu, par l’entremise de son fonds Berkshire Hathaway, le principal actionnaire de quatre des cinq plus grandes banques américaines, rappelle Les Echos. 

Au dernier trimestre de 2018, il a cédé sa participation de 2,13 milliards de dollars américains (2,83 G$ CA) dans l’éditeur de logiciels Oracle, dont les parts n’avaient été acquises qu’en novembre de la même année. Les Echos rapportent l’avis d’experts soulignant qu’il est très rare que Berkshire revienne aussi rapidement sur une décision. La maison nous a plutôt habitué à s’assoir sur certains titres pendant des années, voire des décennies.

La firme a aussi réduit sa participation dans Apple de 57 à 40 milliards de dollars américains (75,6 à 53,1 G$ CA). Dans la même période, elle a toutefois renforcé ses positions dans Red Hat, un spécialiste des logiciels libres sur lequel IBM a mis la main en octobre dernier.

UN TRIMESTRE DIFFICILE

Ces opérations se sont faites alors que les marchés étaient dans la tourmente. En effet, lors du dernier trimestre de 2018, le S&P 500 a perdu 13,97 %, le Dow Jones 11,83 % et le Nasdaq 17,54 %. Apple lui-même, dont Berkshire était à l’époque le troisième actionnaire et qui constitue le principal investissement en actions du fonds, avait temporairement chuté de 30 %. Berkshire n’a pas échappé à ce refroidissement des actions et la valeur de son portefeuille d’actions a fondu de 38 milliards de dollars américains (50,4 G$ CA), pour s’établir à 183,1 milliards (242,7 G$ CA).  

RAZZIA SUR LES BANQUES

Par ailleurs, Berkshire a profité de la faiblesse des titres bancaires en Bourse à la fin 2018 pour faire des emplettes. Il a mis la mains sur quelque 35 millions d’actions supplémentaires de JP Morgan, au coût de 4 milliards (5,3 G$ CA). Il détient maintenant 50,1 millions d’actions de cette banque, d’une valeur de 4,9 milliards (6,5 G$ CA). La firme a acheté 5,1 millions d’actions de Goldman Sachs, dans laquelle elle investit désormais plus de 4 milliards (5,3 G$ CA), selon Financial News. Elle a aussi acquis pour 6 milliards  (7,96 G$ CA) d’actions de Bank of America.

Une banque au moins n’a pas bénéficié de la faveur de Berkshire : Wells Fargo. Aux prises avec de multiples scandales depuis des années, la banque a vu Berkshire céder 9,6 millions d’actions. La firme a tout de même toujours 23,25 milliards de dollars américains (30,84 G$ CA) investi dans cette institution financière. Désormais, cinq de ses dix plus importants investissements en actions sont dans des banques.

La rédaction