Warren Buffett gagne 29 G$ grâce à Donald Trump

Par La rédaction | 26 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Grâce à la réforme fiscale adoptée par l’administration Trump, la société du milliardaire américain, Berkshire Hathaway, a reçu un (très) gros chèque de 29 milliards de dollars, rapporte l’Agence France-Presse.

Dans sa lettre annuelle aux actionnaires, celui que les médias américains nomment parfois « l’oracle d’Omaha », indique que le gain net des participations de sa compagnie a été de 65,3 milliards de dollars l’an dernier.

« Une grande partie de cette portion ne vient pas de ce que nous avons accompli à Berkshire. (…) Seuls 36 milliards proviennent de nos opérations. Le reste, soit 29 milliards, nous a été donné en décembre quand le Congrès a réécrit le code fiscal », a expliqué le milliardaire, aujourd’hui âgé de 87 ans.

PLUSIEURS SOCIÉTÉS ONT PERDU DE L’ARGENT

La réforme, qui a fait passer le taux d’imposition des entreprises américaines de 35 % à 21 %, a conduit beaucoup d’entre elles à modifier leur comptabilité, indique l’AFP. L’agence de presse souligne que ces modifications ont entraîné des coûts supplémentaires importants pour un grand nombre de sociétés, tandis que d’autres, comme Berkshire Hathaway, ont au contraire engrangé d’énormes gains fiscaux.

L’ironie de la situation, note l’AFP, c’est que Warren Buffett, qui n’a jamais caché ses sympathies démocrates, se plaint régulièrement de ne pas payer assez d’impôts par rapport à sa richesse évaluée à quelque 86 milliards de dollars par Forbes.

Berkshire Hathaway possède des participations dans une quinzaine de grandes sociétés provenant de plusieurs secteurs de l’économie américaine, allant de la finance à l’énergie, en passant par l’assurance et le transport aérien, avec notamment American Express, Apple, Bank of America, Charter Communications, Coca-Cola, Delta Air Lines, General Motors, Goldman Sachs, Moody’s, Wells Fargo et Southwest Airlines. L’an dernier, son bénéfice net a été de 44,94 G$ US, contre 24,07 G$ en 2016.

UN « TRÉSOR DE GUERRE » DE 116 G$ US

L’AFP rappelle également que le « trésor de guerre » de Berkshire Hathaway atteint désormais quelque 116 milliards en liquidités et en bons du Trésor américain, « une manne que Warren Buffett voudrait utiliser pour étoffer son portefeuille via des acquisitions ». Selon l’agence de presse, le milliardaire affirme cependant avoir encore besoin « d’une ou de plusieurs grosses acquisitions » pour accroître la rentabilité de la compagnie, tout en estimant déraisonnables les prix aujourd’hui en vigueur sur le marché.

D’après lui, le très bas coût actuel de la dette contribue aussi à alimenter la flambée des prix, puisque beaucoup d’entreprises s’endettent pour financer leurs transactions. « C’est une folie de risquer ce qu’on a et ce dont on a besoin pour obtenir ce dont on n’a pas besoin », dénonce l’investisseur vedette, dont la société n’a pas réalisé d’acquisition majeure depuis le rachat, il y a trois ans, de l’équipementier aéronautique Precision Castparts pour plus de 32 milliards de dollars.

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