Warren English écope d’une lourde pénalité de près de 1 M$

Par La rédaction | 2 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Bureau de décision et de révision (BDR) a ordonné à Warren English et à Méga International Business, compagnie dont il est le dirigeant et l’unique administrateur, de remettre la somme de 474 543 $ à l’Autorité des marchés financiers (AMF), en plus de payer une pénalité administrative de 500 000 $ dans un dossier de pratique et placements illégaux.

L’enquête a démontré que les intimés se sont appropriés illégalement des fonds, à des fins personnelles, par placement du programme Méga Pension Plan, et ce, sans être inscrits auprès de l’AMF et sans avoir obtenu un visa de prospectus.

« Rendement extravagant »

Résidant à Laval, Warren English envoyait des courriels à des investisseurs potentiels en se présentant comme administrateur de Méga Pension Plan, un « reverse pension plan ». Il leur faisait notamment miroiter la possibilité d’obtenir en peu de temps un « rendement extravagant » avec un apport financier minime.

Il a ouvert trois comptes auprès de la Banque Nationale, dont l’analyse montre que des centaines de traites de faibles montants (50, 100 ou 200 $) ont été déposées.

La plupart de celles-ci avaient été envoyées des États-Unis et de l’Ontario, mais l’Autorité a pu en identifier quatre provenant du Québec.

Un récidiviste

Selon l’AMF, l’imposition d’une amende aussi importante a été justifiée par plusieurs facteurs aggravants, dont la nature des gestes posés, les dommages causés à l’intégrité des marchés, la vulnérabilité des investisseurs et la conduite antérieure du contrevenant.

En effet, Warren English avait fait l’objet d’ordonnances d’interdiction en Ontario en 2003 et il s’était alors vu imposer des pénalités totalisant 10 000 $ pour avoir contrevenu à une première ordonnance rendue en 2001.

Les procédures liées

Rappelons qu’en 2011, le BDR avait déjà prononcé des ordonnances de blocage et d’interdiction en vue de mettre fin aux activités de marketing frauduleux des intimés.

Dans le même dossier, l’Autorité a intenté, en juillet 2013, une poursuite pénale à l’encontre d’Alain André Desarzens, qui aurait fait la promotion de multiples programmes d’investissements sur Internet par l’envoi massif de courriels partout dans le monde.

Rappel à la prudence

L’AMF rappelle aux investisseurs de mettre en pratique cinq étapes simples permettant de détecter s’ils sont la cible d’une approche douteuse.

Elle leur recommande de consulter son site Web pour apprendre à mieux se prémunir contre ces approches, notamment celles qui empruntent les voies du Web.

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