Wells Fargo et JPMorgan dans le collimateur des autorités

Par La rédaction | 18 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les autorités américaines ont proposé à Wells Fargo de payer un milliard de dollars pour solder une série d’enquêtes portant sur ses pratiques douteuses en matière de prêts immobiliers et d’assurance auto, rapporte Reuters.

Au début de la semaine dernière, l’agence de presse avait annoncé que le Bureau de la protection financière du consommateur (Consumer Financial Protection Bureau, ou CFPB) et l’Office du contrôleur de la monnaie (Office of the Comptroller of the Currency, ou OCC), qui encadre la banque californienne, étaient sur le point de lui imposer une lourde pénalité.

Les deux organismes fédéraux allèguent que l’institution financière aurait perçu des commissions sur des polices d’assurance auto qu’elle contribuait à imposer à des clients. Ils la soupçonnent aussi d’avoir illégalement prélevé des commissions dans le cadre d’emprunts immobiliers.

RISQUE DE CRÉDIT ASSOCIÉ AUX CRYPTOMONNAIES

Dans un communiqué (en anglais) émis vendredi dernier, Wells Fargo indique qu’elle sera peut-être contrainte de revoir à la baisse ses résultats trimestriels si elle décide d’acquitter cette amende. « Le CFPB et l’OCC nous ont proposé de négocier pour une somme cumulée d’un milliard de dollars en pénalités au civil. (…) À l’heure actuelle, nous ne sommes cependant pas en mesure de prédire l’issue finale du dossier et ne pouvons donc pas estimer la perte qui pourrait y être associée », déclare la banque.

Reuters rapporte par ailleurs que la cour fédérale de Manhattan a entamé une poursuite à l’encontre de JPMorgan Chase, accusée d’avoir imposé à ses clients des frais imprévus lorsqu’elle a cessé de les autoriser à acquérir des cryptomonnaies avec leurs cartes de crédit, au début du mois de février. La banque a alors décidé de traiter ces achats au même titre que des avances de trésorerie, ce qui a motivé un recours collectif de la part de consommateurs mécontents.

Déposée la semaine dernière, cette plainte stipule que JPMorgan a « imposé des frais supplémentaires et des taux d’intérêt nettement plus élevés sur ces avances que sur les cartes de crédit », en plus d’« avoir refusé de les rembourser lorsque les clients l’ont réclamé », détaille Reuters. Interrogée par l’agence de presse, l’institution financière a refusé de commenter cette affaire, indiquant seulement qu’elle avait pris cette décision à cause du risque de crédit associé aux monnaies virtuelles.

La rédaction