Zéro frais pour les gestionnaires de fonds qui se plantent

Par La rédaction | 10 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un chroniqueur de Bloomberg propose d’aligner complètement les frais de gestion sur la performance des fonds, une idée pour le moins radicale.

Si Mark Gilbert admet sur Bloomberg.com qu’il est normal que les fonds en gestion active comportent des frais de gestion de base plus élevés que les fonds passifs, puisqu’ils coûtent plus cher à gérer, il croit que les clients perdent doublement au change lorsqu’un fonds actif sous-performe. Dans ces cas-là, le fonds actif devrait être pénalisé, selon lui.

TENDANCE DU MARCHÉ

Il rappelle que de plus en plus de firmes comme Fidelity International, AllianceBernstein Holding LP ou Orbis Investment offrent des fonds dont une partie des frais est liée à la gestion. Mais la plupart proposent en fait des formules mixtes, dans lesquelles une partie des frais est fixe et l’autre, liée à la performance, ou encore des formules dans lesquelles les frais ne peuvent baisser sous un certain seuil.

Un modèle de ce type, fort connu, est le « 2-20 ». Il prévoit des frais de 20 % sur les rendements et des frais fixes équivalant à 2 % des actifs sous gestion. Ainsi, si le gestionnaire performe bien, il encaisse plus de frais, mais s’il se plante, il touche tout de même 2 % de frais. Pour lui, c’est gagnant-gagnant. Mais pas pour l’investisseur…

JUSTE POUR TOUT LE MONDE

Le chroniqueur de Bloomberg cite une étude publiée en 2014 par la Cass Business School, à Londres, qui comparait trois modèles de frais : les frais fixes, les frais asymétriques comportant des frais fixes et des frais liés au rendement, et les frais symétriques, entièrement couplés au rendement. La conclusion des auteurs de ce document se voulait sans appel. La majorité des investisseurs opteraient pour la structure symétrique, puisqu’elle aligne les intérêts des gestionnaires et ceux des investisseurs. Lorsque les rendements sont au rendez-vous, tout le monde gagne. Lorsqu’ils n’y sont pas, tout le monde perd, et pas seulement l’investisseur.

Selon Mark Gilbert, opter pour une telle structure de frais rassurerait à la fois les investisseurs et les régulateurs quant au fait que les intérêts de tous les acteurs de l’épargne retraite convergent véritablement.

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