ING pourrait donner dans la publicité ciblée

Par Laurence Hallé | 12 mars 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La banque en ligne ING Direct a provoqué un tollé aux Pays-Bas en dévoilant un projet pilote qui permettrait à des entreprises de consulter certaines données personnelles de ses clients afin de mieux circonscrire les intérêts des consommateurs.

L’initiative sera lancée plus tard cette année, selon ce qu’affirmait récemment l’un des dirigeants de l’établissement, Hans Hagenaars, à un média néerlandais.

M. Hagenaars a ajouté que l’institution financière était au fait de «non seulement (ce) à quoi les gens dépensent leur argent, mais aussi où ils le font», a rapporté mardi le quotidien Le Monde.

ING tentera de devenir, avec cette mesure, un important joueur dans l’échange de données sur le Vieux Continent, encore largement dominé par des géants tels Google et Facebook.

Certaines banques anglaises pratiquent déjà le transfert de données mais les informations financières ainsi commercialisées sont regroupées et anonymes. ING serait toutefois la première institution financière européenne à considérer l’échange de données à des tiers pour leur permettre de cibler leurs publicités, indique-t-on dans Le Monde.

La banque n’a pas précisé si les informations ainsi recueillies auprès des quelques milliers de clients volontaires seront par la suite vendues aux entreprises intéressées. Plusieurs commerces ont d’ailleurs déjà fait part de leur intérêt à obtenir ces données, a mentionné l’établissement.

Face aux critiques soulevées sur la vie privée des consommateurs, ING s’est engagée à ne pas transmettre directement ces informations aux entreprises. Les données seraient d’abord analysées par des experts avant d’être transférées aux tiers concernés, a assuré l’établissement.

ING soutient également qu’elle permettra à ses clients de s’exclure de ce système de collecte de données, qui ne sera testé, dans un premier temps, qu’aux Pays-Bas.

L’Association des banquiers canadiens, interrogée par Conseiller.ca, rappelle que ses membres sont soumis à la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada, qui interdit toute communication d’informations sans le consentement préalable du client.

Laurence Hallé