Insolite : Investissez dans une vache!

Par La rédaction | 4 mars 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Placer son argent dans un troupeau peut rapporter gros, explique très sérieusement le quotidien Le Figaro. Avec un rendement moyen de 4 % à 5 % par an, c’est toujours plus rentable que le bon vieux livret A tant prisé des Français, qui ne rapporte qu’un maigre 1,25 %.

Ainsi, avec une bête qui coûte 1630 euros (environ 2500 $) et un rendement annuel moyen de 4 % à 5 %, l’investisseur peut espérer doubler son capital en l’espace d’une vingtaine d’années. L’Association française d’investissement en cheptel l’a bien compris. Et elle offre désormais aux particuliers la possibilité d’acheter une ou plusieurs vaches laitières.

L’association regroupe les investisseurs et confie les dossiers à un intermédiaire, la société Élevage et Patrimoine, qui s’occupe de la régie financière. Celle-ci loue aussi les bêtes à des éleveurs, chargés de les soigner et de les entretenir.

Aujourd’hui, Élevage et Patrimoine compte 18 000 têtes de bétail en location, 30 000 au total avec les génisses, partagées entre 1000 propriétaires et 800 éleveurs. Pas grand-chose comparé aux quelque 3 678 000 têtes de bétail recensées en France en 2011.

Mais ce n’est qu’un début, estime la société, car « pour l’investisseur, c’est un moyen de diversifier ses revenus ».

Le quotidien français cite le cas d’un client, Jean-Claude Janes, qui a commencé à investir dans un cheptel en 1982 en achetant quelques vaches. « J’habitais en province, je suis tombé sur une page de publicité qui vantait ce système, explique-t-il. Au début, j’ai fait ça pour avoir un complément de ressources à la retraite. Puis, peu à peu, je me suis dit que je pourrais le léguer. Je suis très heureux de cet investissement. »

Un placement peu risqué Selon ses adeptes, le bétail représente un placement peu volatil. « Il n’y a pas de risque. Les vaches laitières sont des produits alimentaires de base. On aura toujours besoin de lait ou de viande, souligne Jean-Claude Janes. De plus, l’éleveur a l’obligation de prendre une assurance en cas de perte d’une bête. Pour la payer, il utilise la vente des mâles du cheptel. Si elle meurt, l’assurance la remplace. »

Deux options s’offrent chaque année à l’investisseur, rapporte Le Figaro. D’un côté, l’option « produit annuel » consiste à mettre en vente chaque année les animaux devenus adultes. De l’autre, l’option « croissance du troupeau », dans laquelle on conserve les génisses supplémentaires. De cette manière, l’investisseur ajoute des bêtes à son cheptel.

Concrètement, avec un achat de départ de 10 bêtes, le cheptel aura doublé en 21 ans. L’investisseur peut toutefois choisir de passer à la première option dès qu’il le souhaite.

Ce système est également avantageux pour les éleveurs, car il leur permet d’accroître rapidement leur cheptel à moindre coût. En effet, comme ils ne financent pas l’achat des bêtes, leurs investissements sont réduits.

Poule aux œufs d’or Et si une mise initiale de 2500 $ vous paraît trop élevée, vous pouvez toujours vous rabattre sur… les poules! En France, le phénomène s’est développé en milieu urbain, spécialement depuis la crise économique.

Comme l’explique un autre quotidien français, Le Parisien, élever une poule en milieu urbain peut rapporter gros : achetée entre 10 et 15 euros (entre 15 et 23 $), bien nourrie au blé ou au maïs et élevée à l’air libre, elle peut pondre jusqu’à 280 œufs par an. Quand on connaît le prix d’une boîte de six œufs frais de qualité, c’est vraiment une affaire en or!

La rédaction