Insolite : la baisse du huard due à la longueur des culottes?

Par La rédaction | 10 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Cette année, « les culottes classiques volent la vedette aux strings en matière de lingerie féminine », ce qui n’est peut-être pas une bonne nouvelle… pour le cours du dollar canadien, affirme un communiqué publié hier par Schick Hydro Silk.

En effet, la firme de rasoirs soutient le plus sérieusement du monde que « l’histoire démontre une corrélation entre les sous-vêtements plus affriolants et la force du huard ».

L’entreprise cite en exemple les « corsets glamour à la Bettie Page des prospères années 1950 aux soies, dentelles et marabouts sensuels des années 1960, sans oublier les justaucorps échancrés à bretelles des années 1980 » pour prouver son affirmation.

« Le dollar canadien se portait à merveille dans les années 1950 et le début des années 1960, confirme Wolfgang Klein, conseiller principal en investissement financier à Canaccord Genuity Wealth Management, cité par la compagnie dans son communiqué. Il a connu une croissance au cours de la seconde moitié des années 80 et, comme nous le savons, a repris de la vigueur dans les années 2000. Il apparaît donc que les tendances en lingerie évoluent selon la populaire théorie de l’ourlet, qui suggère que plus il monte, plus la Bourse en fait autant. »

« Les Canadiennes se sont peut-être réjouies lorsque la culotte de grand-mère est redevenue à la mode, mais il pourrait s’agir d’une tendance à oublier. Bien que nous ne sachions pas si la lingerie en dentelle sexy contribue réellement à la force du dollar, la question mérite d’être examinée », croit pour sa part Christine Jew, directrice de marque à Schick Hydro Silk.

« Si les femmes à l’échelle du pays remplaçaient leurs culottes de grand-mère par de la lingerie plus sexy, le dollar connaîtrait-il une hausse? », s’interroge-t-elle gravement.

QUE DISENT LES CULOTTES POUR 2016?

Soucieuse de démontrer qu’il existe bel et bien une corrélation entre la mode et l’état de l’économie au fil des époques, la société a même créé un « index Schick » :

  • Années 1960 : « Au début des années 1960, une période de croissance économique accélérée, la valeur du dollar canadien était d’environ 1,05 dollar américain. Durant la même période, les minijupes ont marqué la mode et les robes nuisettes étaient portées à la fois comme vêtements de nuit et comme tenues de jour. »
  • Années 1970 : Au début de ces années-là, « les looks sveltes et élégants étaient populaires alors que le huard valait 95 cents américains, soit un déclin de près de 10 % comparativement à la décennie précédente ».
  • Années 1980-1990 : « Alors que l’économie se portait de mieux en mieux » au début de la décennie, « les ourlets arrivaient au-dessus du genou et les femmes portaient des sous-vêtements comme tenue décontractée ». Or, « après le lundi noir [d’octobre 1987], les ourlets ont reflété une économie ayant peine à reprendre : les vêtements longs et amples sont devenus la mode et le minimalisme des années 1990 […] avec des maillots de corps à couverture intégrale et des soutiens-gorge de style athlétique ont remplacé la lingerie en dentelle des années 1980. »
  • Années 2000-2010 : « Après la crise financière de 2008, le style bohème chic a reflété une économie en récession. » Ainsi, en 2015, « le dollar a chuté de 14 % » au moment où le billet vert prenait de la force, tandis que « les styles présentés […] prédisaient une poursuite de ce déclin ». Au même moment, « les culottes de grand-mère ont commencé à faire un retour, les maillots de bain à taille haute à faire fureur et les designers de mode ont littéralement fait ressusciter le style “ tout droit sorti du lit ”, avec des robes de nuit qui caressent le sol », poursuit Schick Hydro Silk.

Conclusion peu optimiste de la firme : « Cette année, les styles printaniers mettent en vedette des slips longs et soyeux, semblables à ceux des années 70. Ces styles au ras du sol ne peuvent qu’annoncer la poursuite du déclin de notre pauvre dollar canadien tributaire des produits de base. »

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