Insolite : la coiffeuse « blanchissait » ses dollars

Par La rédaction | 2 juin 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

A priori, Tarshema Brice n’avait guère de chance de figurer un jour parmi l’élite mondiale des faux-monnayeurs. Pourtant, avec l’aide de la technologie moderne, cette résidente de Richmond (Virginie) est parvenue à développer un système efficace pour fabriquer de faux billets verts, rapporte Bloomberg.

Au point que son inventivité a forcé le respect des agents du Secret Service, l’agence fédérale étasunienne de lutte contre les faux-monnayeurs.

Âgée de 34 ans, cette mère de six enfants avait perfectionné un procédé connu de longue date de la police.

Sa « recette » était plutôt rudimentaire. Elle commençait par dégraisser des billets de cinq dollars avec du détergent, puis, à l’aide d’une brosse à dents, en effaçait les résidus d’encre. Elle les séchait ensuite soigneusement avant de placer le papier désormais vierge dans une imprimante couleur à jet d’encre pour le convertir en grosses coupures.

Comment ? Tout simplement en imprimant sur les billets vierges de véritables billets de 50 ou 100 dollars numérisés.

Un procédé assez convaincant

Apparemment, le résultat était assez convaincant pour tromper des commerçants ou des caissiers peu vigilants, puisque ce trafic a duré plus de deux ans, le temps pour la jeune femme de produire et d’écouler entre 10 000 et 20 000 $.

Et pourtant, note Le Figaro, qui reprend l’histoire, en scrutant le filigrane des contrefaçons, ils auraient pu remarquer que le visage du président Lincoln présent sur les coupures de cinq dollars apparaissait encore sur les « gros » billets ornés des portraits de Benjamin Franklin ou du président Grant.

À l’automne dernier, le pot-au-rose a quand même fini par être découvert et Tarshema Brice a été arrêtée.

Traduite devant un tribunal fédéral, la jeune femme a choisi de plaider coupable. Elle encourt une peine de 20 ans de prison.

La rédaction