Insolite : quand le concours de « selfies » de la BCE dérape

Par La rédaction | 6 novembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Lancé fin septembre, le nouveau billet de 10 euros a donné une (curieuse) idée au président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi : organiser sur Twitter et Instagram un concours en anglais, en allemand, en français et en espagnol pour en assurer la promotion.

Il suffisait de se connecter à l’un des deux réseaux sociaux et d’y publier un selfie en posant avec le fameux billet et en mentionnant le mot-clic #mynew10.

Toutefois, l’initiative n’a, c’est le moins qu’on puisse dire, pas fait l’unanimité! Si certains internautes ont joué le jeu, plusieurs autres, de Paris à Madrid, en passant par Lisbonne ou Berlin, ont préféré publier des photos tournant en dérision une campagne qu’ils jugeaient déconnectée de la réalité en raison des difficultés économiques que subissent de nombreux Européens.

Mais le pire, peut-être, pour l’image de la BCE, est que ce jeu a fait un flop monumental, même si ses participants pouvaient espérer gagner l’un des cinq iPad offerts par l’institution monétaire.

En effet, #mynew10 n’a été repris que 1 600 fois en l’espace d’une semaine, selon le Huffington Post, un nombre ridiculement faible par rapport à l’ensemble des utilisateurs de Twitter dans l’Union européenne (UE).

D’une manière générale, les eurosceptiques s’en sont donné à cœur joie, voyant dans ce concours jugé absurde une vitrine pour critiquer la politique actuelle de l’UE, tandis que d’autres se moquaient de l’idée de Mario Draghi… parfois de façon assez crue.

« Incroyable. Je commence à me demander si ce n’est pas une ruse pour obliger les Irlandais, les Espagnols et les Portugais à admettre qu’ils ont de l’argent », se moque aussi cet internaute.

Certains en ont par ailleurs profité pour rappeler à la BCE qu’ils sont toujours victimes de la crise.

D’autres encore ont carrément détourné l’exercice en exprimant leur souhait d’en finir avec l’euro.

Des messages étaient finalement plus ou moins fantaisistes, mais explicites…

La rédaction