Investir en Europe : des facteurs positifs sont en place

Par La rédaction | 13 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Le légendaire investisseur Sir John Templeton disait que ceux qui entrent dans le marché alors que le pessimisme est au maximum réalisaient souvent les plus gros gains. Alastair Kellett, de Morningstar Canada, examine comment cette stratégie de placement peut s’appliquer aujourd’hui à l’Europe.

À propos des déboires économiques et financiers du Vieux Continent, il note que tout le monde sait déjà que la situation est affreuse. « Pas une journée ne s’écoule sans que les commentateurs boursiers en parlent, ainsi que les gens dans les restaurants et les transports publics. En fait, il est difficile d’imaginer un sentiment plus négatif sur cette région », dit-il.

Le temps est-il venu de mettre en pratique la méthode Templeton? L’analyste n’ose pas se mouiller, mais il constate que certains facteurs positifs sont déjà en place.

* La Banque centrale européenne s’est montrée disposée à faire le maximum pour injecter de la liquidité au marché. « Son plan d’opérations de refinancement à long terme a mis une quantité d’argent énorme à la disposition des banques européennes, qui ont pu l’emprunter à des taux extrêmement bas », signale Alastair Kellett.

* De nombreuses multinationales d’Europe gagnent de plus en plus leurs revenus et leurs bénéfices à l’extérieur du continent. En grande partie, leur croissance dépendra davantage de la richesse naissante des pays en développement que « du chaos économique de leur voisinage immédiat ».

* Les actions européennes versent des dividendes plus élevés que leurs homologues canadiens et américains. En ce moment, le rendement du dividende des actions européennes se chiffre à plus de 4 %, ce que l’analyste qualifie d’« attrayant ».

* Le ratio cours/bénéfices de l’indice EURO STOXX 50 est de 9,6, contre 12,1 pour le S&P/TSX canadien et 14 pour le S&P 500 américain. Alastair Kellett trouve que l’EURO STOXX 50 présente certains avantages en termes de diversification. Ces 10 dernières années, il a montré une corrélation avec les rendements en devise locale de l’Indice S&P/TSX 60 de l’ordre de 77 %.

Évidemment, les actions européennes ne conviennent pas à tous les investisseurs. Avec une volatilité annuelle de plus de 20 % sur 10 ans, l’EURO STOXX 50 s’adresse davantage à ceux qui ont « beaucoup de temps devant eux et peuvent supporter les hauts et les bas qui accompagnent historiquement cette participation », fait remarquer Alastair Kellett.

On peut investir dans les actions européennes par l’intermédiaire de nombreux fonds communs. Alastair Kellett, lui, recommande les fonds négociés en Bourse SPDR STOXX Europe 50 et Vanguard MSCI Europe. L’ennui, ce que ces deux fonds s’échangent uniquement aux États-Unis. « À ce jour, il n’y a pas de FNB au Canada qui offre une participation spécifique aux actions européennes », ajoute-t-il.

Il rappelle est que SPDR STOXX Europe 50 ne couvre que les pays de la zone euro, alors que Vanguard MSCI Europe n’y investit qu’environ la moitié de son portefeuille, l’autre moitié étant placée dans les devises comme la livre sterling et le franc suisse.

La rédaction