« Investir est d’abord une affaire de comportement »

Par La rédaction | 22 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Saksan Maneechay / 123RF

En prêtant davantage attention aux conséquences fiscales de ses décisions d’investissement, chacun peut augmenter le montant du revenu de placement qui se retrouvera dans ses poches.

Tel est le message délivré par André Fok Kam dans son livre Tax-efficient Investing for Canadians, qui vient d’être publié par les éditions Institut IFSE, propriété de l’Institut des Fonds d’investissement du Canada.

Son objectif? « Conscientiser les investisseurs et leurs conseillers quant aux conséquences fiscales de leurs décisions et les aider à gérer leurs portefeuilles de façon plus efficace sur le plan fiscal. »

« On met beaucoup l’accent sur les rendements, mais les rendements divulgués sont presque toujours avant impôt. Or, lorsqu’on investit dans un compte non enregistré, c’est le rendement après impôt qui importe », précise-t-il.

André Fok Kam

LE RÔLE PRIMORDIAL DE LA PSYCHOLOGIE

Comptable professionnel agréé (CPA) à Montréal, ce spécialiste en placement, réglementation et conformité estime que faire un investissement fiscalement efficace est cependant à la portée de n’importe qui et qu’il s’agit avant tout d’une question d’attitude.

« La psychologie joue un rôle primordial dans le comportement des investisseurs. Ainsi, beaucoup ont tendance à vendre trop vite un titre à la hausse. Ils réalisent de la sorte une plus-value et en retirent souvent une grande satisfaction. Le problème, c’est que la revente à profit d’un titre déclenche un gain en capital imposable et oblige à payer immédiatement des impôts. »

Conclusion : « Cette façon d’agir va à l’encontre d’un principe fondamental de l’investissement fiscalement avantageux, qui consiste à reporter le paiement de l’impôt le plus longtemps possible. »

À l’inverse, souligne André Fok Kam, il n’est pas bon non plus de conserver un titre à la baisse trop longtemps. Même si l’amour-propre de votre client doit en souffrir, mieux vaut qu’il s’en sépare assez rapidement. En effet, « cela lui permettra de réaliser une perte en capital qu’il pourra déduire des gains réalisés sur d’autres placements, ce qui, au final, réduira sa facture fiscale ».

« Une perte en capital représente potentiellement de l’argent en poche, conclut-il. Mais pour cela, il faut vendre le titre perdant et accepter que son ego en prenne un coup. »

SEPT GRANDS PRINCIPES POUR AIDER LES INVESTISSEURS

Dans son ouvrage, le CPA fournit divers conseils destinés à permettre à monsieur et madame Tout-le-Monde de maximiser le rendement après impôt de leurs investissements. Il énumère sept grands principes pour aider les investisseurs à s’y retrouver et décrit 48 méthodes différentes pour les mettre en application.

Ces sept principes sont les suivants :

  • Reporter le paiement des impôts sur les gains en capital.
  • Connaître son taux d’imposition marginal.
  • Anticiper l’effet fiscal de ses décisions à chaque étape du processus d’investissement (les étapes principales sont la répartition stratégique de l’actif, la répartition tactique et la sélection des titres).
  • Tenir compte de sa situation actuelle (les solutions seront différentes selon qu’on travaille ou qu’on est retraité).
  • Détenir des placements au bon endroit, c’est-à-dire décider si on investit dans un compte enregistré ou dans un compte non enregistré.
  • Choisir le bon outil de placement, puisque chacun a ses propres caractéristiques fiscales.
  • Tenir compte de son profil psychologique.

Bien que le livre ait été publié en anglais seulement, la totalité des conseils qui y figurent sont valables pour les investisseurs « d’un océan à l’autre », souligne André Fok Kam.

Pour l’instant, il est uniquement vendu sur le site de l’Institut IFSE (16,99 $ + taxes et frais de port).

La rédaction