Joseph Simon Lacroix au cachot

Par Ronald McKenzie | 29 septembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le pseudo-conseiller Joseph Simon Lacroix passera 12 mois en prison en plus de devoir payer des amendes totalisant 660 000 $.

La Cour du Québec l’a reconnu coupable d’avoir vendu des produits financiers de pacotille à des personnes âgées qui croyaient investir dans des certificats de placement garanti. En réalité, ces consommateurs vulnérables investissaient à leur corps défendant dans la société Digital World Financial, une création de Lacroix.

Ses sbires et lui ne fournissaient aucune information écrite et ne détenaient pas de prospectus visé. Ils étaient donc bien placés pour berner les investisseurs, ces derniers n’étant pas en mesure de saisir le niveau réel de risque lié à leur placement.

Estimant que les gestes délibérés de Joseph Simon Lacroix constituaient des facteurs aggravants, le tribunal a décidé de l’envoyer derrière les barreaux et de lui imposer des amendes qui représentent le triple de la peine minimale fixée par la loi. Il peut s’estimer chanceux malgré tout, car, dans sa poursuite initiale, l’Autorité des marchés financiers réclamait des amendes de près de 1,1 million de dollars.

Joseph Simon Lacroix a commencé à défrayer la chronique en 2005. La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario l’avait alors condamné à 5 000 $ d’amendes pour avoir exercé, en Ontario, l’activité de courtier sans détenir les permis nécessaires. De plus, il avait été enjoint de rembourser 2,2 millions de dollars aux investisseurs floués.

Plus tôt cette année, quatre acolytes de Lacroix ont subi les foudres de la justice. En juin, Michael Purvis et John Pittaro ont écopé d’amendes de 12 000 $ et 6 000 $, respectivement, pour avoir exercé le métier de courtier en valeurs sans être inscrits et aidé Digital World Financial à placer un titre d’emprunt sans prospectus.

Le mois précédent, Michael J. Moore a été condamnés à 1 000 $ et 6 000 $ de pénalités pour des infractions similaires.

Ronald McKenzie