Krach éclair de 2010 : la SEC tient un suspect

Par La rédaction | 24 avril 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Le 6 mai 2010, Wall Street a vu ses trois grands indices boursiers chuter de 1000 points (9 %) en seulement quelques minutes. Vous vous souvenez? N’ayant pas oublié l’affaire non plus, la justice américaine vient d’écrouer Navinder Singh Sarao, un Britannique qu’elle croit à l’origine de fraude électronique et de manipulation de contrats à terme liées à cet incident ayant provoqué, rappelons-le, la disparation momentanée de mille milliards de dollars américains en valeurs de marché.

Le modus operandi de l’accusé reposait sur l’utilisation de programmes hautement sophistiqués et de transactions à haute fréquence. Plus précisément, il aurait commandé plusieurs ordres de vente à différents prix et à grands volumes sur le Chicago Mercantile Exchange afin de laisser croire à une offre active et abondante. Lesdits ordres auraient ensuite été modifiés fréquemment pour suivre les cours du marché pour ensuite êtres annulés.

Une fois la baisse des cours enregistrée, Sarao aurait vendu les contrats en vue de les racheter à un coût inférieur. Cette fraude menée sur plusieurs années lui aurait permis d’empocher près de 40 M $US, dont 879 018 $ lors de la journée du krach éclair, rapporte la Securities and Exchange Commission (SEC), chien de garde des bourses de commerce.

Une pratique courante?

L’annonce qu’une manipulation du marché puisse avoir joué un rôle déterminant dans l’incident du 6 mai 2010 a toutefois laissé plusieurs négociants en bourse sceptiques, rapporte Reuters. Selon l’un d’entre eux, les tactiques employés par Sarao « font partie des pratiques routinières du marché ».

« Ça me paraît difficile à croire, précise cette source anonyme. Ça ressemble plutôt à une chasse aux sorcières où l’on tente d’associer un nom à un problème afin de laisser croire que l’affaire est réglée. »
La rédaction vous recommande :

La rédaction