La Caisse réplique à Quebecor

16 février 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Lasse de voir l’intégrité de ses décisions d’investissements mise en doute par TVA, le Journal de Montréal et le Journal de Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec a tenu à réaffirmer la « rigueur de son processus d’investissement ».

Dans un communiqué émis mercredi après-midi, la Caisse a expliqué qu’elle effectue ses transactions sur les marchés publics selon les règles applicables à tous les investisseurs, sans exception.

Les placements indiciels sont réalisés de manière à reproduire la composition exacte de l’indice visé. « La détention de titres comme Groupe Bruxelles Lambert et Suez Environnement, deux exemples de placements auxquels réfèrent certains des reportages, constitue un parfait exemple d’un investissement purement indiciel », a souligné la Caisse.

En ce qui concerne les placements en gestion active, les équipes de la Caisse appuient leurs décisions sur de la recherche et de l’analyse en profondeur des marchés et des entreprises. « Elles fonctionnent de façon autonome et les gestionnaires sont d’ailleurs imputables de leurs rendements dans ces investissements », note l’organisme d’État.

Les placements dans les entreprises du Groupe Power, que les médias de Quebecor ont remis en cause, suivent un « processus rigoureux » au bénéfice des déposants de la Caisse. Commentant l’achat de la participation de GDF Suez dans Trencap, la Caisse affirme qu’il a été fait en totale conformité avec ce processus et avec la convention entre actionnaires. « La transaction d’origine a été effectuée avec Gaz de France avant même que cette entreprise ne fusionne avec Suez. Cette transaction n’a donc rien à voir avec Power Corporation. Selon l’information publique, GDF Suez n’est détenue qu’à 5 % par Power Corporation ou ses filiales », signale-t-elle.

Enfin, la Caisse a défendu son pdg Michael Sabia, dont la visite au domaine Sagard, propriété de la famille Desmarais, a fait couler beaucoup d’encre.

« Cette visite était en toute conformité avec le code d’éthique et de déontologie de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Michael Sabia a toujours démontré, tout au long de sa longue carrière, qu’il travaille avec grande intégrité, dans le respect des standards d’éthique les plus élevés. Suggérer autre chose n’est aucunement fondé et ne correspond en rien à la réalité », a expliqué Robert Tessier, président du Comité de gouvernance et d’éthique et président du conseil d’administration de la Caisse.