La « cenne noire » bientôt au musée?

16 février 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(16-02-2007)Selon un sondage réalisé par le Mouvement Desjardins, seulement 37 % des Canadiens utilisent les pièces de 1 cent pour payer différents biens.

Au Québec, ce taux est de 39 %. En Ontario, il s’établit à 40 % et dans les provinces de l’Atlantique, à 35 % seulement.

Une étude des économistes du Mouvement Desjardins suggère même le retrait de cette pièce, comme l’ont déjà fait l’Australie et la Nouvelle- Zélande. Il aurait en circulation au pays environ 20 milliards de pièces de 1 cent, soit environ 600 par habitant. Pourtant, de 2001 à 2005, la Monnaie royale du Canada a frappé en moyenne 816 millions d’unités par année. Cette pièce a donc énormément perdu de son pouvoir d’achat, conclut Desjardins.

Qu’arriverait-il si , au dépanneur du coin, un article coûtait 3,02 $, par exemple? Eh bien, le commerçant arrondirait au plus bas, soit à 3,00 $. Par contre, si la marchandise revenait à 3,08 $, vous devriez payer 3,10 $. « Le fait d’arrondir les montants payés en espèces ne permettra pas aux acheteurs ou aux vendeurs de réaliser un gain monétaire par rapport à la situation actuelle où les transactions en espèces sont réglées au cent près. Sur un grand nombre de transactions, les consommateurs et les détaillants ne réalisent pas de pertes ni de gains si l’on arrondit les prix de manière symétrique », indique Desjardins.

Loufoque, cette question? Pas pour Desjardins. En effet, le mouvement coopératif estime que le maintien en circulation de cette pièce coûte annuellement quelque 130 millions de dollars au trésor public, soit un peu plus de 4,00 $ par personne.