La Chambre diffusera tous les cas de radiations : d’autres réactions

22 octobre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vous avez continué à réagir à nos articles intitulés La Chambre diffusera tous les cas de radiations et La Chambre diffusera tous les cas de radiations : vos réactions. On y apprend que toutes les radiations ordonnées par le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière feront désormais l’objet d’un communiqué de presse et seront, par conséquent, signalées aux médias.

Voici d’autres extraits de vos courriels :

« Je suis parfaitement en accord avec la publication de la radiation de ces hors-la-loi », estime un lecteur, AVA et pl. fin. dans la région du Témiscouata.

« Je suis partagé sur la question, écrit Louis, un lecteur de Montréal. D’une part, en plus de compliquer la vie des représentants malhonnêtes qui préfèrent sans doute cacher leurs fautes, la publicité sur ces radiations signale au public que les représentants malhonnêtes se font éliminer de la profession, ce qui devrait rassurer les épargnants. D’autre part, la réalité est que cela ne fait que salir la réputation de tous les membres de la profession et invite la crainte dans le public. En effet, les médias ne sont pas intéressés à ce message positif, mais au message spectaculaire. »

« Que font les autres ordres professionnels, comme les médecins, les avocats, les infirmières ? », se demande-t-il en conclusion.

« Je suis d’accord si ça peut en convaincre d’être plus honnête », écrit de son côté un autre lecteur, associé à un importante groupe de conseillers indépendants.

« Si la CSF le fait, l’AMF devrait cesser de la faire » Voici des extraits déjà parus sur notre Conseiller.ca:

« Je n’ai aucune objection à ce que la CSF diffuse les cas de radiations. Cependant, si la CSF le fait, l’AMF devrait cesser de la faire… Trop, c’est comme pas assez ! », estime de son côté Larry Bathurst, AVA, pl.fin. et propriétaire de PlanEx Solutions financières inc., à St-Jérôme (Québec).

De plus, on peut se poser les questions suivantes, poursuit-il :

– Qu’est-ce que la diffusion par la CSF va apporter de plus en terme de protection du public à part de l’insécurité additionnelle ? À ce jour, toutes les campagnes et diffusions dites “anti-fraudes” des régulateurs québécois ne semblent pas avoir diminué les cas de fraudes et semblent avoir augmenté l’insécurité des consommateurs, si on se fie aux commentaires des clients et en matière de “pouls du client”, nous sommes les experts.

– Quels seront les coûts additionnels de ces diffusions ? (coûts matériel et ressources…)…des augmentations de coûts risquent d’avoir des répercussions négatives sur les cotisations des conseillers.

– Qu’est-ce que ces diffusions apporteront de tangible aux membres ou plutôt aux assujettis de la CSF…les conseillers… ? »

« Chose certaine, cette nouvelle politique donnera plus de notoriété publique à la CSF mais est-ce vraiment nécessaire ? », se demande M. Bathurst.

« Détruire la profession ? » « La Chambre s’est-elle donné pour mission de détruire la profession ?, demande un planificateur financier et conseiller en sécurité financière de Brossard. La médiatisation actuelle fait déjà très mal même à tous ceux qui sont honnêtes. Le code de déontologie complètement désuet sert plus aux conseillers de se venger entre eux qu’à vraiment protéger le public (70 % des poursuites se font entre les conseillers, et non par le public). De plus, les décisions disciplinaires sont déjà sur le Web et pénalisent ceux qui n’ont commis que des infractions mineures, comme d’avoir envoyé un document un jour trop tard selon le code. C’est une refonte complète du code que ça prends et non médiatiser encore plus ce qui l’est déjà,c’est se tirer dans le pied », conclut-il.

« Je n’ai rien à cacher. L’industrie n’a rien à cacher non plus, mais ces cas sont déjà médiatisés, souligne un lecteur de Québec. Les médias feraient faillite sans mauvaises nouvelles. Si moins de 1 % des courtiers ont eu des réprimandes avec sanctions, est-ce nécessaire d’agacer davantage les 99 % des courtiers honnêtes ? »

« Les cas cités en exemple, à quoi ça servirait d’en reparler encore ?, poursuit-il plus loin dans son courriel. Les médias pourraient-ils faire plusieurs manchettes sur la majorité honnête ? Il me semble que le public serait peut-être enclin à trouver ceux qui travaillent bien puisqu’ils sont 99 %. Au lieu de toujours chercher comment éviter le pire, il est possible de rechercher ce qui est bien. »