La croissance des banques passe par les technologies émergentes

Par Fabrice Tremblay | 8 avril 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Les services bancaires mobiles et les autres nouvelles technologies adoptées par les consommateurs font partie des avenues de croissance des grandes banques canadiennes. Dans un rapport sur le secteur bancaire canadien, la firme de conseil PwC souligne que les banques canadiennes ont connu une autre bonne année en 2010. Le bénéfice net cumulé des six grandes banques a augmenté de 6 milliards de dollars entre 2009 et 2010.

« Le rythme effréné auquel les technologies émergentes font leur apparition pousse les banques canadiennes à se tourner vers des innovations axées sur les consommateurs », affirme Caroline Émond, associée et leader du secteur des institutions financières pour PwC Montréal. Des transformations sont donc à prévoir, y compris dans le domaine du placement. « Les transactions bancaires mobiles, les médias sociaux et l’évolution de la technologie des paiements sont toutes des avenues prometteuses, dit Mme Émond. Ces nouvelles technologies révolutionneront la façon dont les banques traitent avec leurs clients. »

Selon le rapport, chacune des six grandes banques privilégie des stratégies de croissances différentes. Certaines misent sur des acquisitions à l’échelle internationale, alors que d’autres accordent la priorité aux principales opérations nationales. Des banques choisissent aussi de mettre l’accent sur l’offre de produits ciblés, comme la gestion de patrimoine. Des changements de structures sont également à envisager. « Afin d’assurer leur croissance et de demeurer concurrentielles, les banques canadiennes devront trouver des moyens novateurs de réduire leurs coûts globaux et ainsi réaliser des économies d’échelle, soit par l’externalisation ou par les coentreprises », souligne Mme Émond.

Niveau d’endettement Parmi les risques qui guettent les banques canadiennes, figure le taux d’endettement des ménages canadiens. Mais pas nécessairement dans le sens que l’on pourrait croire. Pour la première fois en 12 ans, le ratio dettes-revenu des Canadiens est plus élevé que celui des Américains. Selon le rapport, si la volonté des consommateurs de dépenser et d’emprunter diminue, la croissance des banques pourrait vraissemblablement en souffrir.

Parmi les six grandes banques canadiennes, la proportion des actifs situés à l’extérieur du Canada et des États-Unis varie entre 2 % et 26 % (le rapport ne se penche pas sur les activités de Desjardins, car il s’agit d’une coopérative). Le secteur financier canadien n’est pas le seul à chercher des possibilités de croissance internationale. Mme Émond cite un récent sondage mondial de PwC auprès des chefs de la direction du secteur bancaire. Dans ce sondage, 61 % des répondants sont d’avis que les marchés émergents joueront un rôle plus important que les marchés développés dans l’avenir de leur organisation.

Fabrice Tremblay