La Financière Power craint trop de réglementation

Par Ronald McKenzie | 15 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Le président de la Corporation Financière Power craint que le resserrement de la réglementation n’entrave le développement de son entreprise et celui de l’ensemble du secteur des services financiers.

« Il y a un danger que le pendule balance trop fort et finisse par étouffer l’activité économique », a dit Jeffrey Orr, lundi dernier à Montréal, en marge de l’assemblée des actionnaires de la Financière Power.

« Trouvez-vous que la réglementation actuelle va trop loin? », lui a demandé un journaliste. Réponse de Jeffrey Orr : « Pas pour l’instant, mais nous le redoutons. Si les exigences relatives au capital réglementaire deviennent trop fortes, cela pourrait entraîner l’élimination de certains produits destinés aux consommateurs. »

Rappelons que la Financière Power possède plusieurs joyaux : le Groupe Investors, la Financière Mackenzie, de même que les assureurs Great-West Lifeco et London Life. Or, depuis plusieurs mois, les compagnies canadiennes d’assurance vie voient leur rentabilité mises à mal. La persistance des bas taux d’intérêt, la volatilité boursière et des exigences accrues en matière de capital réglementaire créent une pression sur les liquidités des assureurs.

La plupart de ceux qui offrent des contrats de fonds de placement garanti doivent limiter les avantages offerts afin de ne pas épuiser leurs réserves. Par exemple, au moment de mettre en ligne, SSQ Groupe financier venait d’annoncer à ses conseillers l’interruption des nouvelles ventes de son produit RGA II à compter de vendredi prochain. SSQ joint ainsi les rangs de la Standard Life, de Desjardins Sécurité financière et de Transamerica, notamment, qui ont mis fin aux garanties de retrait viager pour les nouvelles polices.

Jeffrey Orr a indiqué que le défi principal de la Financière Power consiste à générer des profits dans un climat particulièrement défavorable.

Lors de l’assemblée des actionnaires, l’entreprise a dévoilé un bénéfice net de 455 millions de dollars pour le 1er trimestre, comparativement à 370 millions pour la période correspondante de 2011.

Ronald McKenzie