La reprise aux États-Unis profitera aux entreprises canadiennes

Par Ronald McKenzie | 22 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’économie des États-Unis devrait progresser de 3,2 % en 2014, soit plus du double que le rythme projeté en 2013. L’économie mondiale devrait lui emboîter le pas et connaître une croissance de 4 % au cours de la même période.

Voilà des prévisions optimistes que dresse la Banque CIBC, qui a frotté sa boule de cristal alors que nous abordons le dernier droit de l’année 2013.

La bonne nouvelle, c’est que les effets collatéraux de cette reprise anticipée profiteront au Canada. « Les entreprises du Canada n’ont jamais été en meilleure position pour tirer profit de la reprise économique aux États-Unis », signale la CIBC.

De fait, les observateurs pourraient être surpris par « la rapidité et l’intensité avec lesquelles les entreprises canadiennes vont accélérer les dépenses destinées à tirer profit de la reprise de la demande mondiale tant attendue », indique Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à la Banque CIBC.

Le groupe bancaire rappelle que l’approche prudente adoptée par les sociétés canadiennes, avant, pendant et après la récession lui permet d’avancer ces prévisions avec assurance. Le ratio d’endettement sur les capitaux propres des entreprises a atteint un niveau plancher record et il a même récemment chuté en dessous des niveaux qui prévalaient avant la récession. « Ce ratio actuel est inférieur à 0,9, soit un point et demi en dessous de la moyenne à long terme », calcule la banque.

Autre facteur qui explique le niveau élevé d’optimisme de la CIBC : la solide trésorerie des entreprises canadiennes. Cette trésorerie, qui s’élève à 5 700 milliards de dollars, atteint désormais un niveau « quasi record » de 15 % par rapport aux actifs et de 28 % par rapport au crédit.

Les statistiques actuelles sur les faillites d’entreprises constituent elles aussi un témoignage éloquent de la solidité des entreprises du Canada. Seulement 3150 firmes ont déclaré faillite au cours de l’exercice se terminant en juin 2013. C’est 8 % de moins que taux observé pour la même période de 2012, et moins de la moitié du niveau moyen des 20 % dernières années.

« Bien que l’on compte aujourd’hui près de 30 % plus d’entreprises dans l’économie canadienne qu’à la fin des années 1980, on recense 50 % moins de faillites. Par conséquent, le nombre de faillites, estimé à trois pour 1 000 entreprises, est de loin le plus bas jamais enregistré », conclut la CIBC.

Ronald McKenzie