La Royale lorgne des actifs de Bank of America

Par Ronald McKenzie | 17 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La Banque Royale serait intéressée à mettre la main sur la division non américaine de gestion du patrimoine de Bank of America, rapporte l’agence Reuters. Cette division administre des actifs évalués à 90 milliards de dollars.

Bank of America demanderait entre 1,5 et 2 milliards de dollars américains pour cette division, trop petite apparemment pour générer des profits significatifs.

Outre la Royale, Crédit Suisse et le groupe suisse Julius Baer feraient partie des acheteurs potentiels, dit Reuters.

Comme la plupart des grandes banques canadiennes, la Royale cherche à consolider sa présence dans le lucratif secteur de la gestion de patrimoine. Elle compte y parvenir par la croissance interne de ses activités, mais elle cherche également à réaliser des acquisitions stratégiques. En 2010, elle a allongé 1,5 milliard de dollars pour acheter la firme britannique BlueBay Asset Management.

En mars dernier, RBC Gestion de patrimoine a fait l’acquisition des activités de banque privée de Coutts en Amérique latine, aux Antilles et en Afrique. Division de gestion de patrimoine du groupe Royal Bank of Scotland, Coutts gère des actifs de plus de 2 milliards de dollars. Les détails financiers de la transaction n’ont pas été divulgués.

La Royale a indiqué récemment qu’elle cherchait à étendre ses opérations de gestion de patrimoine en Asie, notamment. Or, la division que Bank of America désire céder y est justement installée, de même qu’au Moyen-Orient et en Amérique latine.

Des observateurs croient que Bank of America souhaite vendre en un seul bloc sa division non américaine de gestion du patrimoine afin de faciliter la transaction. Mais il est possible qu’elle choisisse de s’en départir par sections régionales. Si c’était le cas, plusieurs autres acheteurs locaux pourraient entrer dans la danse, dont la United Overseas Bank de Singapour.

En matière de gestion de patrimoine, l’Asie recèle un potentiel prometteur. Uniquement à Hong Kong et à Singapour, les experts prévoient que le capital investissable bondira de 70 % d’ici 2015 pour s’établir à 1 300 milliards de dollars.

Ronald McKenzie