L’AMF abandonne une poursuite pénale

Par La rédaction | 15 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Padsaworn Wannakarn / 123RF

L’Autorité des marchés financiers a annoncé vendredi qu’elle avait retiré sa poursuite pénale intentée en 2014 à l’encontre de Bernard Allaire.

Aucune information n’a pour l’instant filtré quant aux raisons de cet abandon.

Questionné à ce sujet par Conseiller, Sylvain Théberge, directeur des relations médias de l’Autorité, a refusé de donner plus de détails. « Nous ne dévoilerons pas les motifs du retrait, notamment pour des raisons de secret professionnel », s’est-il borné à répondre.

MANIPULATION DE TITRES

Il y a tout juste moins de quatre ans, l’Autorité intentait une poursuite pénale à l’encontre de Bernard Allaire. Deux chefs d’accusation étaient déposés contre lui pour avoir influencé ou tenté d’influencer le cours ou la valeur d’un titre par des pratiques déloyales, abusives ou frauduleuses. Des accusations somme toutes assez graves. Une amende de 50 000 dollars lui était alors réclamée.

Dans le communiqué de l’époque, l’AMF affirmait être en mesure de démontrer que M. Allaire avait effectué des opérations boursières les 3 et 14 avril 2009, afin de gonfler de façon artificielle le cours des actions d’Eloda Corporation.

M. Allaire est l’ancien président de conseil d’administration d’Eloda Corporation, fondé en 2000. Or, en 2009, la société éprouvait de graves ennuis financiers. Elle ferait définitivement faillite en 2010.

M. Allaire se voyait accusé par l’AMF d’avoir échangé des titres spéculatifs entre son REER et son CELI afin de tirer profit des écarts de valeur sur le titre échangé, sans aucune incidence fiscale.

Eloda Corporation était spécialisée dans l’industrie publicitaire. Elle offrait notamment des outils permettant de vérifier et prouver la diffusion des publicités télévisuelles, sans que les messages soient pré-encodés. Avant sa faillite, elle comptait des bureaux de ventes à Toronto, New York et Chicago et un centre d’opération américain dans le New Jersey, en plus de son siège social montréalais. Ses actions s’échangeaient à la Bourse de croissance TSX.

La rédaction