L’AMF s’explique

Par Didier Bert | 19 juin 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Après avoir rencontré d’anciens clients de Jacques-André Thibault, Conseiller.ca a relayé leurs questions à Sylvain Théberge, le porte-parole de l’Autorité des marchés financiers.

La plainte de la syndique de la CSF remonte au 14 mars 2011. L’Autorité a retiré son droit de pratique à M. Thibault en 2012. Pourtant les chefs d’accusation sont graves. Et M. Thibault avait déjà été condamné pour des faits semblables quelques années auparavant. Pourquoi n’a-t-il pas été rayé du registre de l’Autorité dès mars 2011?

Sylvain Théberge : M. Thibault multipliait les recours et les appels à ce moment. Nous ne pouvons prendre une décision tant qu’une cause n’est pas conclue.

Quand un conseiller est sous enquête de l’Autorité, n’y a-t-il pas moyen d’en informer ses clients?

S.T. : Non, en raison de la présomption d’innocence qui prévaut sur tout.

D’anciens clients de M. Thibault confondent l’AMF et la CSF (même quand on leur cite les noms de ces autorités dans leur entièreté). Ils ne savent plus qui ils ont rencontré, ni quel est le rôle de chacune de ces autorités. Or, ce sont des gens très éduqués. Comment expliquez-vous ce constat?

S.T. : Le travail pour mieux distinguer le rôle et les responsabilités de ces deux organismes doit se poursuivre.


Notre dossier sur l’affaire Thibault :

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.