L’argent, sujet tabou des jeunes couples

Par La rédaction | 8 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans un récent rapport, la Banque CIBC suggère aux jeunes couples de discuter finances avant de se dire « je le veux ».

Dans le sondage qui accompagne les conseils de la CIBC, on peut constater que seulement le tiers des couples sur le point de se marier ou de vivre en union libre ont sérieusement discuté d’argent, alors même que la quasi-totalité des répondants (99 %) admettent qu’il est important de planifier et gérer ses finances en couple. Pour quatre sur dix, la gestion financière n’a fait l’objet que de brèves discussions.

Chez les couples n’ayant pas abordé la question, 83 % soutiennent qu’ils ignorent comment ou quand le faire. Leur plan? Improviser selon les circonstances.

DÉLICAT, MAIS INCONTOURNABLE

Bien sûr, l’argent est un sujet délicat à aborder dans un couple, en plus de ne pas être particulièrement romantique. Encore moins lorsque l’on est en pleine préparation d’un mariage ou au début d’une vie commune en union libre. Pourtant, rappelle Jamie Golombek, directeur gestionnaire, planification fiscale et successorale, groupe des stratégies de gestion des avoirs à CIBC, « il importe de s’assurer qu’on est sur la même longueur d’onde sur le plan financier. Sinon, des problèmes ne manqueront pas de survenir en cours de route ».

Le sujet est d’autant plus important que les deux tiers des personnes qui projettent de se marier ou de vivre en union libre sont endettés au moment d’amorcer leur relation, selon le sondage de CIBC. Prêts étudiants, personnels, hypothécaires ou soldes de carte de crédit finiront donc bien par s’inviter dans les discussions. Malgré tout, le principal objectif financier de la moitié des couples lors des deux premières années de vie commune est l’épargne en vue d’un voyage ou de vacances.

MÉNAGE À TROIS

Selon Jamie Golombek, un couple n’a pas besoin de partager la même personnalité financière pour réussir sa relation, mais le fait de discuter à l’avance des différences de personnalité peut éviter des tensions et du stress.

Toujours selon lui, le recours à un conseiller financier, qui est impartial, peut aider à alléger les discussions sur ce sujet délicat, lesquelles peuvent vite devenir très émotives.

Près des deux tiers (63 %) des répondants ne prévoient pas rencontrer un conseiller financier après leur lune de miel ou le début de leur union libre. Il s’agit d’une option que près du tiers (31 %) des personnes interrogées n’a même jamais envisagée, mais qu’ils voient comme une bonne idée lorsqu’on leur en parle.

DES CONSEILS

Jamie Golombek y va aussi de quelques conseils pour aider les couples à démarrer leur vie commune sur des bases financières solides. Des conseils que les professionnels du conseil financier peuvent facilement proposer à leurs jeunes clients. En plus de ne pas mettre le sujet des finances de côté, les couples auraient intérêt, selon M. Golombek, à s’entendre sur une méthode de gestion des dépenses.

Il en propose trois :

  • Tout partager : tout l’argent va dans un compte conjoint et tout, vraiment tout, est partagé.
  • Partager les dépenses seulement : dresser un plan commun pour toutes les dépenses du ménage, qui seront payées à partir d’un compte conjoint.
  • Répartir les dépenses : déterminer à l’avance les dépenses que chacun des membres du couple paiera.

Golombek suggère aussi d’établir ensemble un plan d’épargne en vue d’objectifs communs, comme l’achat d’une voiture, d’une maison ou la retraite.

Bref, les finances n’ont pas besoin d’être un écueil menaçant. Faire preuve d’ouverture et avoir recours aux bons conseillers permet d’éviter que l’idylle ne se transforme en dérapage financier.

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