Le FMI prévoit une faible croissance mondiale

Par La rédaction | 9 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé légèrement ses prévisions quant à l’économie mondiale pour 2013 et 2014, en raison de la croissance qui sera modeste en Inde, en Chine, au Brésil et dans d’autres pays émergents.

L’organisation internationale explique que l’économie mondiale croîtra de 2,9 % cette année et de 3,6 % en 2014. Ces deux prévisions sont de 0,2 % moindre que celles faites par le FMI en juillet dernier.

Le FMI a également diminué ses prévisions de croissance pour l’économie américaine, à 1,6 % pour cette année et 2,6 % l’année prochaine. C’est, respectivement, 0,1 % et 0,2 % de moins qu’en juillet.

Le FMI prévoit que le blocage parlementaire américain ne durera pas longtemps, et met en garde les Américains contre le risque de ne pas trouver un accord quant à la hausse du plafond d’emprunt, ce qui « pourrait avoir un impact sérieux sur l’économie mondiale ».

Si le Congrès n’approuve pas cette augmentation du plafond d’emprunt d’ici le 17 octobre, le Trésor américain sera alors à court d’argent et cela aura un effet sur les obligations. Les bons du Trésor américains sont des joueurs clés du système financier international. Un défaut qui aura des conséquences importantes dans le monde entier. Pour cette raison, plusieurs analystes croient que le plafond de la dette sera haussé à temps.

Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, explique que les États-Unis profitent de la consommation constante, des dépenses des entreprises, du rebond du marché immobilier, de l’augmentation du cours des actions et d’un plus grand empressement des banques à prêter.

« À moins d’un incident fiscal, la reprise devrait continuer », explique M. Blanchard.

L’économie européenne devrait également profiter des réductions de dépenses des gouvernements et des hausses de taxe qui sont moins importantes que prévu.

Le FMI prévoit que la croissance de la zone euro augmentera de 1 % en 2014.

Plusieurs pays en développement, comme l’Inde, ont été touchés par les rumeurs que la Réserve fédérale américaine suspendra bientôt ses achats d’obligations, qui se chiffrent à 85 milliards par mois à l’heure actuelle. Cela a eu pour effet que les investisseurs ont retiré leur argent d’Inde, du Brésil et d’autres marchés émergents, alors que les rendements des actifs américains augmentaient.

La banque centrale d’Inde a augmenté ses taux d’intérêt, dans un effort d’endiguer cette saignée, une décision qui a eu pour effet de ralentir la croissance du pays.

La rédaction