Le G20 veut des règles plus exigeantes pour les banques

Par La rédaction | 12 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les grandes banques sous pression

Le Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board, ou FSB) a publié en début de semaine les règles finales concernant les liquidités que doivent détenir les principales banques mondiales pour faire face à une crise financière, rapporte l’Agence France-Presse.

Pour se conformer à ces exigences, les 30 établissements bancaires dits « trop gros pour faire faillite » (too big to fail) devront lever entre 457 et 1 100 milliards d’euros supplémentaires (de 651 à 1 568 milliards de dollars canadiens), selon les calculs du Comité de Bâle, un organe du FSB.

RÉDUIRE LE RISQUE DE NOUVELLE CRISE

L’objectif? Réduire le risque d’une nouvelle crise financière et, en cas de faillite, faire en sorte que ce ne soit plus les États, et donc les contribuables, qui paient l’addition, mais bien les créanciers des institutions financières.

Ainsi, à partir du 1er janvier 2019, les banques jugées comme étant d’une importance systémique à l’échelle mondiale (HSBC, JPMorgan Chase, BNP Paribas, Deutsche Bank, etc.) devront posséder un coussin de liquidités capables d’absorber des pertes équivalant à 16 % de leur actif pondéré en fonction des risques. Ce niveau montera ensuite à 18 % d’ici au 1er janvier 2022.

Le dénominateur pour le « ratio de levier » sera quant à lui relevé à 6 % à partir du 1er janvier 2019, et à 6,75 % trois ans plus tard.

UN PROGRÈS, MAIS PAS UNE GARANTIE

Ce ratio « donne une indication sur les engagements pris par les banques et est utilisé pour déterminer les fonds propres qu’elles doivent mettre de côté pour les assumer », rappelle l’AFP.

Malgré tout, souligne dans un communiqué Mark Carney, président du FSB et gouverneur de la Banque d’Angleterre, le succès des réformes ne saurait être absolu dans la mesure où les institutions financières ne peuvent pas être entièrement protégées contre les chocs externes.

Toutefois, ajoute-t-il, « ces propositions vont aider à changer le système de manière à ce que les banques individuellement, ainsi que leurs investisseurs et leurs créditeurs, assument les coûts de leur propre action ».

LE « COUSSIN » SERA-T-IL EFFICACE?

« Espérons que les gouvernements n’auront pas à intervenir aussi vite que par le passé, déclare pour sa part Stefan Ingves, président du Comité de Bâle. On ne sait tout simplement pas si [le coussin de sécurité] marchera en pratique. »

Créé en 2009 par le G20 pour piloter la réforme du secteur bancaire, le FSB regroupe les principales autorités financières nationales et internationales. Il a pour mission de créer de nouvelles réglementations afin de consolider le système financier mondial.

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