Le marché chinois est trop cher pour Warren Buffet

24 octobre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le légendaire investisseur Warren Buffet, propriétaire de la firme Berkshire Hathaway, a déclaré mercredi dernier que le marché chinois était trop avancé pour y faire des placements. Il a fait cette affirmation en Israël, alors qu’il assistait à l’ouverture de l’usine Iscar International Metalworking qu’il détient à 80 %.

En effet, les actions de la Bourse de Hong Kong ont augmenté de 89 % cette année. L’indice de Shanghai a pour sa part plus que doublé en 2007, après avoir quintuplé depuis le début de l’an passé. Berkshire, une compagnie d’assurance et d’investissement, a de fait vendu la semaine dernière toutes ses parts dans PetroChina, le plus grand producteur de pétrole et de gaz en Chine. Cette transaction lui a rapporté un énorme profit.

«La décision d’acheter des actions de PetroChina a été facile à prendre. Leur prix était d’un tiers à un quart de la valeur réelle. Je doute de pouvoir trouver des occasions d’affaires semblables dans le marché actuel, qui est trop élevé», a dit Warren Buffet.

Les actions détenues par Berkshire dans PetroChina, soit 11% des parts de l’entreprise, valaient de 3,31 milliards de dollars US à la fin de 2006, bien au-dessus du 488 millions de dollars que la firme a payés lors de son acquisition.

C’est la conjoncture du marché et non les liens entre China National Petroleum, une succursale de PetroChina, et le Soudan, blâmé par la Maison Blanche dans le génocide du Soudan, qui ont amené Warren Buffet à vendre ses parts.

Les liquidités de Berkshire, que Warren Buffet se plaint souvent de ne pouvoir investir, s’élevaient à 47 milliards de dollars en juin dernier. La compagnie possède 70 entreprises et détient 100 milliards de dollars en actions et en obligations. La philosophie d’investissement de Warren Buffet est de placer ses liquidités dans des sociétés bien gérées oeuvrant dans des secteurs qui auront le vent dans les voiles pour 5, 10 ou 15 ans.