Le nombre de personnes âgées à faible revenu augmente

Par Fabrice Tremblay | 14 octobre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Dans la dernière décennie, le nombre de personnes âgées qui vivent sous la mesure de faible revenu a augmenté au Québec. C’est ce que souligne une étude publiée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). Entre 1996 et 2008, cette part de la population a presque triplé, passant de 4,6 % à 12,3 %.

Selon l’IRIS, cet appauvrissement d’une tranche de la population des personnes âgées est aussi lié à un endettement important. En 1993, seulement le quart des ménages de plus de 65 ans possédait des dettes. En 2010, ce taux est passé à 60 %.

Selon la perspective de l’IRIS, le système actuel de retraites n’offre pas d’espoir d’améliorer la situation financière des personnes âgées se situant sous la mesure de faible revenu. L’IRIS se définit comme « un institut de recherche sans but lucratif, indépendant et progressiste », qui a été fondé en 2000.

Inefficacité des REER « Notre régime est mixte, il comporte des aspects publics auxquels la majeure partie de la population a droit et des aspects privés censés combler l’espace laissé par le public, soit des régimes de retraite privés et des REER », souligne l’auteure de l’étude, Eve-Lyne Couturier. « Or, on note une diminution constante de la part de la population couverte par les régimes de retraite. On note aussi que les REER sont utilisés à un niveau adéquat par une minorité de gens en mesure d’épargner », dit Mme Couturier.

L’Institut est en désaccord avec la proposition de Claude Castonguay d’instaurer un régime s’apparentant à un REER obligatoire. Cette proposition ne fait pas de place à une contribution des employeurs, en misant uniquement sur les contributions individuelles, lui reproche l’étude. L’auteure cite plutôt l’exemple de la Suède qui a mené une vaste consultation sur la question. Cette consultation a donné naissance à régime public permettant de remplacer 60% des revenus moyens des travailleurs arrivés à l’âge de la retraite, grâce à une cotisation mixte. On estime habituellement qu’il faut 70 % de ses revenus antérieurs pour maintenir son niveau de vie à la retraite.

Fabrice Tremblay