Le pétrole à 40 $US le baril

30 mai 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(30-05-2005)Dans son commentaire financier hebdomadaire, Clément Gignac, économisteen chef et stratège de la Financière Banque Nationale, croit quele prix du pétrole brut devrait redescendre vers les 40 $US le barilau cours des prochains mois.

Pour étayer sa thèse, il avance deux arguments.1. La décélération de l’économie mondiale.Selon lui, la croissance de 5,4 % de l’économie mondiale, un sommetdepuis 1976, est insoutenable à terme. L’économie mondialedevrait connaître une certaine décélération cetteannée, dit-il, pour retourner vers sa croissance tendancielle l’anprochain, soit quelque 3,5 %. «Il y a fort à parier que cela devraitentraîner des pressions baissières sur le prix du pétrole.»

2. Le renversement de position des joueurs non traditionnels. En clair, celaveut dire que les fonds spéculatifs, qui ont amplifié la haussedu prix du pétrole «bien au-delà des élémentsfondamentaux», vont empocher leurs profits et partir en chasse vers d’autressecteurs laissés pour compte par les investisseurs. «Les positionsnettes(positions longues moins positions courtes)sur le pétrole brutse situent maintenant en territoire négatif, une première depuisdécembre 2004, note Clément Gignac. Cela suggère des pressionsbaissières sur le prix du pétrole.»

Au moment de mettre en ligne, le prix du baril de brut frôlait les 52$US, à la veille du congé aux États-Unis soulignant lejour du Souvenir.