Le prix des maisons au Canada doublera, prévoit Marchés mondiaux CIBC

19 avril 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(19-04-2007)« Malgré les pressions à la baisse liées aux facteurs démographiques, nous prévoyons que le prix des maisons au Canada doublera au cours des 20 prochaines années », affirme Benjamin Tal, économiste principal à Marchés mondiaux CIBC.

La banque d’affaires s’inscrit donc en faux contre plusieurs théories démographiques voulant que la valeur des maisons dégringole une fois que les baby boomers devenus aînés liquideront leurs propriétés afin de se procurer des logements adaptés et plus petits.

Benjamin Tal ne réfute pas le fait que les consommateurs vieillissants seront nombreux à se départir de leur maison unifamiliale. Mais l’incidence de ce changement devrait être limitée, dit-il, étant donné que le groupe des personnes âgées de 45 à 54 ans ne représente que 12 % de la demande totale de logements.

L’économiste estime que, au cours des 20 prochaines années, le marché canadien de l’habitation enregistrera une offre supplémentaire de quelque 250 000 maisons. À première vue, ce nombre semble important, mais il ne représente que 12 500 maisons offertes de plus par année pendant cette période. Étant donné que les mises en chantier domiciliaires totales pendant le cycle précédant se sont chiffrées en moyenne à 180 000 par année, « les constructeurs n’auront qu’à réduire la nouvelle offre tout juste sous la barre des 170 000 pour éliminer complètement toute incidence négative sur les prix des logements liée aux facteurs démographiques », calcule-t-il.

Quant au recul appréhendé des acheteurs d’une première maison, Benjamin Tal le qualifie de marginal. En effet, entre 2007 et 2026, la baisse nette prévue est de 167 000 acheteurs. Or, ce fléchissement sera contrebalancé en partie par la solide augmentation dans le groupe des consommateurs de 55 à 74 ans et par son activité « étonnamment intense » sur le marché de l’habitation, en grande partie attribuable à des achats de propriétés de vacances et à des placements immobiliers.

Même si l’activité sur le marché de l’habitation fluctuera au cours des 20 prochaines années, la CIBC prévoit que le prix réel moyen des maisons reflétera le rendement des deux dernières décennies. « Dans l’hypothèse d’un taux d’inflation annuel de 2 %, le prix des maisons au Canada devrait doubler d’ici 2026. Bien sûr, cette hausse ne sera pas symétrique : dans les grandes villes, l’évaluation des maisons augmentera encore davantage », conclut Benjamin Tal.

Pour consulter l’étude Marchés mondiaux CIBC(en anglais), cliquez ici: