« Le public avant tout » : une clientèle potentielle en mutation

Par Dominique Lamy | 23 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Conseiller.ca a assisté à la deuxième édition de la Journée de la sécurité financière, intitulée « Le public avant tout » et tenue à Laval le 22 octobre. Compte rendu de la conférence animée par Richard Gagnon, président et chef de la direction de Humania Assurance Inc.

Cette présentation portait précisément sur les attentes du public envers les conseillers financiers dans le contexte des changements sociaux et économiques qui s’opèrent actuellement. Elle a ensuite identifié quelques-uns des principaux défis des conseillers pour les prochaines années. Le constat est évident : votre clientèle potentielle est en pleine évolution. Instruite, branchée et curieuse, elle est de plus en plus exigeante à votre égard. Dans ce contexte, le conseiller financier doit s’adapter et dénicher de nouveaux outils pour devenir le professionnel de haut calibre recherché.

Des changements sociaux et économiques d’importance

Le portrait de la population canadienne évolue, alors que 21 % des Canadiens sont nés à l’extérieur du pays. L’immigration est l’un des plus grands responsables du taux d’accroissement démographique au pays, colorant d’autant le tissu social de votre clientèle potentielle. Cette dernière vieillit, par contre. « On voit que la population de 100 ans et plus a augmenté de 25 % de 2006 à 2011. Selon Emploi Québec, au cours des dix prochaines années, la population de 65 ans et plus va augmenter de 40 % et au cours de la même période, celle de 85 ans et plus va augmenter de 50 % », explique M. Gagnon. Ce ne sont là que quelques-uns des changements à venir qui affecteront la pratique du conseiller.

La population est désormais de plus en plus instruite, aussi. Plus de 80 % des 55 à 64 ans possèdent leur diplôme d’études secondaires. Un tiers des 25 à 44 ans possèdent un diplôme universitaire. L’internet démocratise l’accès à la littératie financière. Bref, votre clientèle cible est instruite, branchée et curieuse! « Vous ne pouvez donc pas leur dire n’importe quoi! », s’est exclamé M. Gagnon à ce moment précis de son allocution.

Dans un autre ordre d’idées, le public est craintif et davantage sur ses gardes. « La multiplication des scandales, l’absence de rendements intéressants et les hausses de primes rendent la population craintive face à l’industrie », confirme le conférencier invité.

Finalement, le phénomène des réseaux sociaux change aussi la donne. Twitter, Facebook, LinkedIn et cie, vous connaissez? Le conseiller doit prendre soin de sa réputation virtuelle. Une opinion émise sur l’un ou l’autre de ces portails peut se propager comme une traînée de poudre. « Ces outils peuvent certes contribuer à vous faire connaître, mais peuvent aussi vous faire couler », met en garde M. Gagnon.

Nous vous présenterons la suite de ce compte rendu jeudi, en abordant d’abord les attentes élevées du public envers le conseiller dans le contexte des changements précédemment mentionnés, et en deuxième lieu, les défis que devra relever ce dernier au cours des prochaines années.

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Dominique Lamy