Le rebond boursier pourrait faire long feu

7 septembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Jacqueline Thorpe écrit dans le Financial Post que le rebond boursier des deux dernières semaines pourrait n’être qu’un feu de paille. La crise des hypothèques à risque aux États-Unis est plus profonde qu’on ne le croit. Il s’agit selon elle de la pire débâcle que le marché immobilier a connue dans les dix dernières années.

En juillet, les intentions d’achat de maisons existantes chez nos voisin du sud ont fondu de 12,2 %. Les ventes de maison sont en déclin, les stocks augmentent, et les consommateurs déprimés réduisent leurs dépenses. Si la Réserve fédérale cherche vraiment à relancer ce marché, elle devrait abaisser les taux d’intérêt.

Or, la banque centrale américaine s’entête à élaborer des mesures dont les résultats futurs sont incertains, souligne la journaliste. Par exemple, elle demande aux prêteurs hypothécaires en difficulté de différer leurs remboursements. La Fed aurait même songé à réduire le montant des dettes qui lui sont dues.

Pourtant, pour relancer la confiance des ménages, la solution réside dans la baisse des taux. En maintenant à 5,25 % le taux des fonds fédéraux, la banque centrale américaine incite ses homologues internationaux à l’imiter. Les taux interbancaires, d’ailleurs, ont commencé à augmenter. Les investisseurs pourraient croire qu’il s’agit là du début(et non de la fin)d’une période de hausse des taux, souvent dommageable pour les marchés boursiers.

Jacqueline Thorpe note déjà de la nervosité sur les parquets nord-américains. En août dernier, les investisseurs ont très mal réagi aux données sur l’immobilier aux États-Unis. Comme la crise immobilière n’est pas sur le point de se résoudre, la pression à la baisse sur les titres cotés demeurera forte. La poussée boursière des derniers jours pourrait être le prélude à de nouveaux soubresauts.