Le REEE est « un incitatif sous-utilisé »

Par La rédaction | 6 mai 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Mother and daughter after graduation. Isolated on white.

Près de la moitié des parents canadiens n’ont pas ouvert de régime enregistré d’épargne-études (REEE), selon une récente enquête nationale publiée par les Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada).

Menée au téléphone par la firme Nielsen du 14 au 30 octobre 2014 auprès de 1 002 répondants d’un océan à l’autre, dont 301 ont indiqué avoir des enfants de moins de 18 ans, cette enquête indique que seuls 53 % des parents interrogés ont un REEE.

Parmi ceux qui ont répondu à l’enquête, 80 % disent pourtant avoir commencé à épargner en vue des études postsecondaires de leur enfant.

75 % des épargnants « sur la bonne voie »

Par ailleurs, les trois quarts (75 %) des sondés qui épargnent activement estiment être « sur la bonne voie » pour avoir suffisamment d’argent afin de couvrir les coûts liés à leur éducation.

L’enquête relève aussi que parmi ces « épargnants actifs », les hommes sont 82 % à juger qu’ils sont « sur la bonne voie », comparativement aux femmes, qui sont seulement 69 % à le penser.

Enfin, 86 % des répondants ayant des enfants affirment qu’ils possèdent des connaissances et des compétences financières suffisantes pour bien s’acquitter de la tâche consistant à épargner en vue des études postsecondaires de leur enfant.

Commencer le plus tôt possible

« Le programme de REEE est structuré de façon à favoriser la croissance de l’épargne-études, notamment grâce à une subvention gouvernementale qui est en lien avec les cotisations. Plus la conjoncture est favorable à l’épargne, plus les sommes économisées seront importantes », rappelle Cairine Wilson, vice-présidente, Responsabilité sociétale, à CPA Canada.

« Les parents qui ont la souplesse financière pour le faire devraient se prévaloir le plus tôt possible de cette mesure d’encouragement à l’épargne », insiste-t-elle, rappelant que celle-ci peut servir à financer les études dans un collège ou une université au Canada ou à l’étranger.

Selon Cairine Wilson, la sous-utilisation du REEE est due à plusieurs facteurs, dont « le manque de sensibilisation, des contraintes budgétaires ou l’horaire de travail » des parents.

Tenir compte des frais annexes

« Il n’y a pas que les frais de scolarité à prendre en considération, indique de son côté David Trahair, comptable professionnel agréé et auteur financier. Les coûts du transport, du logement, des manuels et de l’alimentation entrent aussi en ligne de compte » lorsqu’il s’agit d’économiser en vue d’assurer le financement des futures études d’un enfant.

« Il est inquiétant de constater qu’environ le quart des parents qui essaient d’épargner pour l’éducation de leur enfant affirment prendre du retard. Faire du rattrapage n’est jamais facile, mais s’en tenir à ce qui était prévu peut éventuellement contribuer à leur tranquillité d’esprit », conclut-il.

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