Le REEE gagne en popularité

Par La rédaction | 25 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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De plus en plus de Québécois s’intéressent au régime enregistré d’épargne-études, selon une étude rendue publique mardi par Universitas.

L’an dernier, 45 % des familles avec enfants ont ainsi opté pour ce type de placement en prévision de leurs études, précise la firme spécialisée dans la vente de REEE.

Une tendance identique est également observée dans la répartition de l’épargne des familles, puisque 64 % d’entre elles ont cotisé à un régime enregistré d’épargne-retraite, 47 % à un compte d’épargne libre d’impôt et 45 % à un REEE.

Quant à l’ensemble des Québécois, si le REER (43 %) et le CELI (46 %) demeurent les outils d’épargne les plus populaires, le REEE connaît une belle progression (17 % en 2016, contre 8 % en 2014 et 11 % en 2015).

« LES PARENTS ANTICIPENT MIEUX LE COÛT DES ÉTUDES »

« Ces résultats sont très encourageants et démontrent que les parents anticipent davantage les coûts liés aux études de leurs enfants, profitant des avantages offerts par les REEE pour leur offrir un avenir prometteur », se réjouit Pierre Lafontaine, vice-président, Service à la clientèle et exploitation chez Universitas, dans un communiqué.

Les subventions gouvernementales (Subvention canadienne pour l’épargne-études de 20 % à 40 % et Incitatif québécois à l’épargne-études de 10 % à 20 %) attribuées au REEE peuvent venir bonifier l’épargne des parents jusqu’à concurrence de 12 800 dollars, rappelle Universitas. Celle-ci précise également que « les intérêts générés par le capital investi et les subventions se font à l’abri de l’impôt, et au moment venu, sont versés aux étudiants sous forme de paiement aux études (PAE) ».

L’étude révèle par ailleurs que les personnes les plus scolarisées s’intéressent davantage aux REEE que les autres. Résultat, 29 % des Québécois ayant fréquenté l’université et 17 % de ceux ayant poursuivi des études collégiales déclarent investir dans ce type de régime pour leurs enfants, comparativement à 10 % des parents dont la scolarité s’est achevée à l’école secondaire.

QUELLES PRIORITÉS D’ÉPARGNE?

Les Québécois semblent davantage conscients qu’auparavant de l’importance d’économiser en vue de financer leurs projets ou d’être capables de faire face aux aléas de la vie, puisque les trois quarts (75 %) des répondants affirment avoir mis de l’argent de côté l’an dernier.

Les objectifs d’épargne varient cependant beaucoup en fonction de l’âge, relève Universitas. Ainsi, la retraite arrive largement en tête (45 %), devant le financement de projets à long terme (27 %), l’éducation des enfants (16 %) et l’achat d’une maison (15 %). Logiquement, les 55 ans et plus se concentrent majoritairement sur la retraite (49 %), tandis que l’achat d’une maison (41 %) et le financement de projets à long terme (41 %) restent la priorité des 18-34 ans.

Lorsqu’on interroge l’ensemble des répondants sur les priorités que devraient avoir les familles avec enfants, 32 % d’entre eux recommandent le remboursement des dettes et 22 %, l’investissement dans un REEE. Pour 31 % des 35-54 ans, ce dernier devrait même constituer une priorité, avant le remboursement des dettes (27 %).

« La situation de chaque famille diffère selon ses priorités du moment, commente Pierre Lafontaine. Cela dit, les grands avantages du REEE sont les subventions gouvernementales d’un minimum de 30 % qui s’y rattachent. De plus, une fois que l’enfant est prêt à faire ses études, le souscripteur peut utiliser le capital pour payer un maximum des frais liés aux études, ou s’il en reste, le réinvestir dans un autre outil de placement, ou pour un projet personnel, ce qui s’avère doublement intéressant. »

Le sondage a été réalisé en ligne par CROP du 16 au 21 novembre dernier auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Québécois.

Les épargnants veulent des placements sécuritaires

Parmi les 1 000 Québécois sondés pour le compte d’Universitas, seuls 9 % disent être prêts à accepter la probabilité de perdre de l’argent en échange de générer des rendements élevés. Ce sont les jeunes (18-34 ans) qui se montrent les plus ouverts au risque, à 17 %.

La moitié des répondants (50 %) ne veulent pas courir le risque d’être perdants dans le cadre de leur investissement, tandis que 24 % se disent « indifférents ». Enfin, les mieux nantis (dont le revenu familial est supérieur à 100 000 dollars) privilégient aussi des placements sécuritaires (44 %).

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