Le REER n’est pas un fonds d’urgence

Par La rédaction | 26 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si l’un de vos clients a l’intention d’effectuer une cotisation ou un retrait anticipé dans son régime enregistré d’épargne-retraite (REER), mieux vaut qu’il sache ce qu’il faut faire… et éviter de faire, met en garde Jamie Golombek.

Même s’il peut être tenté de puiser dans cette réserve en cas d’urgence, le REER doit néanmoins « être considéré comme un outil d’épargne à long terme », rappelle le directeur gestionnaire, Planification fiscale et successorale à CIBC, qui vient de publier un nouveau rapport intitulé Dix astuces sur les REER.

« Si vous puisez dans votre REER pour obtenir des fonds supplémentaires, non seulement la somme retirée sera imposable, mais en plus, vous ne pourrez pas la reverser dans votre régime et n’obtiendrez aucun droit de cotisation en contrepartie », avertit Jamie Golombek.

« [Cela] peut se révéler avantageux si vous utilisez les fonds prudemment pour financer des objectifs à long terme qui produiront eux-mêmes un rendement, par exemple, pour acheter une maison, ce qui devrait normalement augmenter votre valeur nette, ou pour investir dans vos études, ce qui devrait contribuer à accroître votre revenu potentiel », ajoute-t-il.

Un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pourrait constituer une meilleure option si l’on a besoin de plus de souplesse sur le plan financier, précise le dirigeant. Avec un CELI, les épargnants sont autorisés à déposer de nouveau, au cours d’une année future, tous les montants retirés.

ACHAT D’UNE PREMIÈRE MAISON

En vertu du Régime d’accession à la propriété (RAP), votre client pourra retirer jusqu’à 25 000 $ de son REER pour acheter une nouvelle maison. Sa conjointe pourrait également être en mesure de puiser la même somme, soit un total combiné de 50 000 $.

Mais attention : pour profiter du RAP, il doit être « acheteur d’une première maison », c’est-à-dire, de façon générale, ne pas avoir été propriétaire d’une demeure au cours des cinq dernières années.

« C’est une option judicieuse pour les acheteurs d’une première maison qui rassemblent simplement leurs fonds, commente Jamie Golombek. Elle pourrait les aider à satisfaire aux exigences de versement initial et leur faire épargner beaucoup d’argent sur l’assurance prêt hypothécaire dont ils auraient peut-être eu besoin autrement. »

Votre client devra toutefois rembourser les sommes retirées en vertu du RAP sur une période maximale de 15 ans. Tout remboursement non effectué au cours de l’année où il est exigible sera ajouté à son revenu cette année-là et, donc, imposable.

RETOUR AUX ÉTUDES

Grâce au Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), votre client peut aussi emprunter à son REER 10 000 $ par année, jusqu’à concurrence de 20 000 $, afin de financer ses études.

Pour profiter de cette option, il doit être inscrit à temps plein dans un établissement d’enseignement reconnu au Canada ou à l’étranger, ou avoir reçu une lettre d’admission à cet effet. Ces fonds peuvent être utilisés comme bon lui semble, aucune pièce justificative n’étant exigée, et ils doivent être remboursés sur une période de 10 ans. Le REEP ne peut cependant pas servir à payer les études de ses enfants.

Tant pour le RAP que pour le REEP, le remboursement anticipé des fonds n’entraîne aucune pénalité. « En remboursant les fonds par anticipation, vous profiterez plus rapidement de l’accumulation du rendement des placements en franchise d’impôt dans votre REER », souligne Jamie Golombek.

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