Le RICIFQ et les titres professionnels : vos réactions

6 octobre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vous avez été nombreux à réagir à notre article intitulé RICIFQ : contre les « aberrations » entourant les titres professionnels, paru il y a quelques jours sur Conseiller.ca (en hyperlien à la fin de ce texte). En voici des extraits :

« Je suis membre du RICIFQ depuis le tout début parce que justement, dans l’industrie, depuis nombreuses années, personne ne nous écoute, écrit Nadine Lajoie, AVC, planificatrice financière et représentante en épargne collective de Montréal. Sur les comités de tous les organismes, c’est pratiquement que des représentants des grandes banques et de compagnies d’assurances, qui ont le pouvoir du lobbying auprès du gouvernement. Très peu viennent du courtage et encore moins du courtage indépendant; malheureusement c’est une espèce en voie de disparition, souligne-t-elle. Dans son article, M. Pratte [NDRL : président du RICIFQ] énonce clairement notre problématique. Il y a de gros problèmes à régler, mais les autorités aiment mieux s’attarder sur des détails et passer des lois en douce. »

« Ce n’est pas en nous embourbant de documents à faire signer par le client […] que les consommateurs seront protégés !, poursuit Mme Lajoie, qui compte 14 ans d’expérience dans le domaine. Les clients sont de plus en plus mêlés et plus ils ont de documents à signer, plus grandes sont les probabilités qu’ils ne les lisent jamais. »

Je suis d’accord avec la réflexion de M. Pratte, écrit de son côté un pl. fin. et conseiller en sécurité financière montréalais, qui a souhaité garder l’anonymat. Mais je crois qu’au-delà de toute chose, les conseillers sont avant tout des professionnels qui veulent bien aider leurs clients à atteindre leurs objectifs financiers, tout en étant rémunéré adéquatement pour les services offerts : une formule de « gagnant-gagnant », affirme-t-il. Comme dans tous les métiers, il y aura toujours les profiteurs corrompus qui penseront à s’enrichir sur le dos des autres. Trouvez-moi un seul métier au monde dans lequel on ne peut y retrouver aucune brebis galeuse ? »

« Je m’attends à ce que les policiers me protègent en tant que citoyen contre les voleurs de la société mais je suis conscient en même temps que si je déroge personnellement aux lois établies, je m’expose à des sanctions prévues (contreventions, emprisonnement…), poursuit-il plus loin. Ça devrait être la même situation dans le domaine des professionnels en sécurité financière ou en valeurs mobilières (ou pour tous les domaines en soi) sans aller dans l’exagération. Que les organismes comme l’AMF fassent leur devoir de policier sans chercher des bibittes auprès des professionnels consciencieux, et ces derniers feront tout en leur pouvoir pour les aider et tout le monde en sortira gagnant. »

« Oui il serait sûrement bien d’avoir un titre à la base avec un autre titre joint afin de spécifier le champ d’expertise du professionnel (après tout, il y a des médecins qui sont également cardiologues et cela est très facile à comprendre pour le commun des mortels et c’est sans équivoque n’est-ce pas ?), écrit-il ensuite. Et cela permettrait peut-être au consommateur de comprendre un peu plus ce qui se passe sans tomber dans l’état de panique qu’il ressent chaque fois qu’il ouvre son journal. »