Le spécialiste du pourriel écope de 1,5 M$ d’amendes

Par La rédaction | 12 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le courtier rimouskois qui promettait plus de 1000 fois leur mise à des investisseurs vient d’écoper de quelque 1,5 M$ d’amendes.

Âgé de 67 ans, Alain-André Desarzens procédait par envois massifs de courriels, particulièrement aux États-Unis, rapporte TVA Nouvelles. Moyennant un montant d’environ 10 à 20 $, il promettait des gains de 10 000 à 100 000 $.

Au total, quelque 2 500 personnes ont ainsi mordu à l’hameçon et ont tout perdu. Desaezens leur a soutiré 800 000 $.

Reconnu coupable par la Cour du Québec d’avoir exercé de façon illégale l’activité de courtier et d’avoir effectué des placements sans prospectus, le courtier devra payer des pénalités de 770 442 $ pour chacun des deux chefs d’accusation qui avaient été retenus contre lui.

PLUSIEURS FACTEURS AGGRAVANTS

Dans la sentence rendue au palais de justice de Rimouski, la Cour a mentionné l’existence de plusieurs facteurs aggravants, notamment que l’accusé a fait de nombreuses victimes et qu’il a toujours nié avoir commis les actes qui lui sont reprochés.

« Nous sommes très satisfaits de la décision, puisque les 2500 victimes ont perdu toutes les sommes qu’elles avaient investies », a indiqué à TVA Sylvain Théberge, porte-parole de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

« Il n’y a aucune reconnaissance aux yeux de M. Desarzens de la gravité des choses qu’il a commises. Oui, il y a un message : au Québec, lorsqu’on utilise l’argent des investisseurs, il faut le faire avec loyauté. C’est un dossier important et qui a été long à mener », a-t-il ajouté.

BÉNÉFICE PERSONNEL DE 385 000 $

Selon la Couronne, le stratagème a permis à Alain-André Desarzens de réaliser un bénéfice personnel de 385 000 $. Bien qu’il a soutenu avoir fait faillite, l’homme a avoué durant son procès qu’il possédait divers comptes bancaires à l’étranger.

L’accusé, qui se défendait sans avocat, a annoncé à sa sortie du palais de justice son intention de porter la cause en appel. D’après lui, les preuves de sa culpabilité fournies par l’Autorité ne reposent sur rien de tangible.

« L’AMF protège les mafias islamiques et russes. Tout le monde se protège, en passant. J’ai été enquêteur dans le temps et je sais comment ça marche avec les téléphones par en arrière. C’est cela qui s’est passé », a-t-il soutenu.
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