Le taux d’épargne en vue de la retraite inquiète

13 septembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un sondage national important réalisé auprès des travailleurs canadiens révèle que les employés continuent de vivre d’un chèque de paie à l’autre et qu’ils sont préoccupés par l’effet des taux d’intérêt et de l’économie sur leurs finances personnelles et leur retraite.

Selon le 2e sondage annuel de la Semaine nationale de la paie réalisé auprès des travailleurs par l’Association canadienne de la paie (ACP), la majorité des travailleurs canadiens continuent de vivre d’un chèque de paie à l’autre et 59 % affirment qu’ils connaîtraient des difficultés financières si leur chèque de paie leur était remis une seule semaine plus tard.

« La conséquence la plus importante pour les Canadiens qui continuent de vivre d’un chèque de paie à l’autre est l’effet de cette situation sur leurs préoccupations quant à leurs finances personnelles et leur retraite », déclare Cindy Forget, G.A.P, et présidente du conseil d’administration de l’ACP. « Les résultats soulignent l’importance cruciale pour les organisations de s’assurer que leurs employés sont payés en temps opportun.

Selon le groupe d’âge, les jeunes travailleurs ont plus de difficulté à s’acquitter de leurs obligations financières, 65 % des travailleurs âgés de 18 à 34 ans affirmant que la situation serait très difficile, difficile, ou plus ou moins difficile s’ils manquaient même un seul chèque de paie.

Rémunération Soixante-deux pour cent (62 %) des répondants ont indiqué s’attendre à recevoir une augmentation de salaire au cours des 12 mois à venir (une augmentation de 3 % par rapport à 2009).

Par contre, la vaste majorité des employés (83 %) s’attend à une augmentation du coût de la vie au cours des douze prochains mois. Ils sont partagés en ce qui concerne le maintien de leur salaire par rapport à l’inflation, 39 % affirmant avoir confiance, et 38 % déclarant que leur salaire afficherait un recul. Seuls 7 % déclaraient que leur augmentation de salaire dépasserait le coût de la vie.

Pour les Canadiens, l’argent règne toujours en roi et maître lorsqu’il s’agit de rémunération, 61 % des répondants affirmant qu’il est plus important pour eux de recevoir de leur employeur un salaire plus élevé, loin devant les autres choix d’une meilleure prestation de retraite (20 %), de meilleurs soins de santé (13 %), et du financement de la formation professionnelle (6 %).

Près des trois quarts (72 %) des jeunes de la génération Y (18 à 34 ans) recherchent un meilleur salaire (une augmentation de 5 % par rapport à 2009), alors que 40 % des baby-boomers (55 à 65 ans) optent pour les avantages touchant la retraite.

Économies faibles, mais en hausse Le sondage a également révélé que 47 % des travailleurs canadiens économisent 5 % et moins de leur chèque de paie net par comparaison à 50 % l’année dernière. Par contre, 18 % des Canadiens économisent 16 % et plus de leur chèque de paie, une augmentation de 5 % par rapport à 2009.

Les experts en planification financière recommandent généralement un taux d’économie en vue de la retraite annuel d’environ 10 % du salaire net. Ils recommandent également aux travailleurs de constituer un fonds d’urgence équivalant à environ trois mois de dépenses (loyer, hypothèque, factures, épicerie, etc.).

Soixante pour cent (60 %) des travailleurs canadiens affirment avoir tenté d’économiser plus d’argent qu’il y a un an. Par contre, un tiers d’entre eux (33 %) ont été incapables de le faire. Quarante pour cent (40 %) déclarent qu’ils ne tentent même pas de faire des économies, ce qui est très étonnant étant donné qu’un employé sur deux (52 %) affirme qu’il aura besoin de 750 000 $ à 3 000 000 $ pour s’assurer une retraite confortable.

Préoccupés par l’économie Alors que 59 % estiment que l’économie de leur ville ou village connaîtra une amélioration au cours de la prochaine année, ce pourcentage représente une baisse par rapport au 67 % de 2009. Les travailleurs de l’Ontario, du Québec et des provinces de l’Atlantique ont moins confiance en leur économie locale.

Les employés de l’ensemble du pays ont déclaré être surtout préoccupés par l’augmentation des taux d’intérêt, l’impossibilité d’économiser en vue de la retraite, l’inflation et la possibilité d’une autre récession.

Préoccupations économiques des Canadiens par ordre de priorité 1. Augmentation des taux d’intérêt 2. Impossibilité d’économiser en vue d’une retraite confortable 3. Inflation 4. Possibilité d’une autre récession 5. Perte d’emploi 6. Diminution de la valeur de leur maison

Préoccupations concernant l’emploi Deux Canadiens sur trois (69 %) affirment qu’ils auraient de la difficulté à trouver un emploi comparable avec un salaire semblable s’ils perdaient leur emploi. Quarante pour cent (40 %) ont déclaré qu’ils auraient besoin de plus de six mois pour trouver un emploi comparable. Un autre quart (26 %) croit qu’il leur faudrait de 3 à 6 mois pour trouver un emploi similaire, et 9 % affirment qu’ils ne trouveraient jamais un emploi comparable.