Le temps de vendre des actions?

Par La rédaction | 22 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Stock exchange market business concept

La stratégie de ne rien vendre en marchés baissiers ne convient « pas à tous les investisseurs », écrit Morningstar.

Dans son plus récent article, la directrice du Service des finances personnelles de l’agence, Christine Benz, fait plus particulièrement référence à vos clients qui s’approchent de la retraite.

Parmi ces derniers, ceux qui « ont adopté une attitude de laisser-faire vis-à-vis leurs placements feraient peut-être bien d’utiliser la liquidation récente du marché comme une incitation soudaine à se débarrasser de certains risques inhérents à leur portefeuille », souligne-t-elle.

Dans leur cas, vendre des actions « pourrait non seulement s’avérer bénéfique psychologiquement, mais être totalement justifié du point de vue des placements », ajoute Christine Benz.

UNE JUSTE RÉPARTITION

La règle est bien connue : au fur et à mesure qu’approche le jour où ils auront besoin de leur argent, vos clients ont intérêt à diminuer la proportion de leur portefeuille constitué d’actions ou exposé aux marchés boursiers.

Il est plus sûr de privilégier des placements — garantis par exemple, malgré les faibles taux en vigueur — qui sont moins susceptibles de se déprécier au cours des quelques années qui séparent ces investisseurs de la retraite.

« Cela milite en faveur de la détention de liquidités et d’obligations pour les portions du portefeuille qui pourvoiront aux besoins de dépenses de la première partie de la retraite (ou qui financeront presque tous les objectifs que l’on espère atteindre dans les 10 prochaines années) », rappelle-t-elle.

Toutefois, la réalité est souvent tout autre.

Reprenant un célèbre dicton cajun, la chroniqueuse estime que nombre de vos clients peuvent avoir « laissé le bon temps rouler » (let the good times roll) au cours des sept dernières années, soit depuis que les marchés ont commencé à se remettre de la dernière crise financière.

Résultat? Un portefeuille composé de 50 % d’actions et de 50 % d’obligations il y a sept ans comporterait aujourd’hui 70 % d’actions et 30 % d’obligations, à supposer que l’investisseur y ait réinvesti les dividendes, mais qu’il ne se soit pas procuré de nouvelles actions.

« Cela signifie que si vous avez affaire à un marché boursier épouvantable pendant les premières années de votre retraite et que vous avez besoin de prélever de l’argent d’un portefeuille d’actions en baisse, vos placements s’en trouveront diminués d’autant lorsque les actions auront fini par remonter », souligne-t-elle.

RABAIS DE 11 %

Ainsi, ceux qui prévoient prendre leur retraite d’ici 10 ans devraient envisager de réduire le risque de leur portefeuille, dit Christine Benz.

D’autant plus que même si les cours de nombreux titres ont dégringolé au cours des derniers mois, ils ne sont pas particulièrement bas, juge la chroniqueuse. À son avis, deux facteurs militent en faveur de la vente de titres à l’heure actuelle :

  • L’action typique de l’univers couvert par Morningstar se négociait à un rabais d’environ 11 % environ par rapport à sa juste valeur au 3 février dernier;
  • En raison de l’incertitude économique mondiale, les cours pourraient rester à leurs faibles niveaux actuels pendant encore un certain temps.

Pour ne pas avoir à revoir et à gérer constamment la répartition de leur actif à l’approche de la retraite, certains de vos clients pourraient opter pour les fonds à échéancier, suggère-t-elle. Ceux-ci passent graduellement d’un portefeuille à forte pondération en actions à un portefeuille composé davantage d’obligations en fonction de leur date de retraite prévue.

Toutefois, ces produits « ne tiennent pas compte du besoin de liquidité d’un investisseur », rappelle la chroniqueuse.

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