Les actions à dividendes, le meilleur choix des investisseurs

1 novembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les investisseurs à la recherche de revenus devraient délaisser les titres obligataires et opter pour les actions à dividendes. En effet, celles-ci constituent «un refuge qui permet de se protéger du contexte de faible croissance et de rendements médiocres», indique la firme Marchés mondiaux CIBC.

Historiquement, les actions donnant droit à des dividendes ont fait bonne figure lorsque l’économie se portait comme elle le fait maintenant, c’est-à-dire un taux de croissance de moins de 2 % et un risque d’inflation de plus en plus faible. Elles ont permis à l’indice américain S&P 500 et à l’indice S&P/TSX d’inscrire leurs meilleurs rendements des 71 et 14 dernières années, respectivement. «Il est probable que ces actions continueront de constituer le meilleur choix des investisseurs pendant quelque temps», suggère Marchés mondiaux CIBC.

Depuis 1990, les actions américaines de qualité donnant droit à des dividendes ont surclassé les actions du S&P 500 de neuf points de pourcentage en moyenne chaque année pendant les années difficiles, lorsque le taux de croissance du PIB n’atteignait même pas 2 %. Ce rendement a diminué de deux points de pourcentage lorsque le rythme de la croissance s’est accéléré.

Même scénario au Canada, où le rendement des actions à dividendes a surpassé le rendement du S&P/TSX d’environ cinq points de pourcentage au cours des dernières années, quand le taux de croissance de l’économie était en deçà de 2 %. Ces actions ont également dégagé un rendement supérieur lorsque la croissance a accéléré le pas, même si ce n’est que d’un maigre point de pourcentage. «Bien que la Bourse de Toronto doive encore revenir aux niveaux d’avant la faillite de Lehman, un investisseur qui aurait acheté des titres de qualité donnant droit à des dividendes pendant cette période aurait réalisé, à l’heure actuelle, un gain bien supérieur à 10 %, y compris les distributions», note Marchés mondiaux CIBC.

Au Canada, traditionnellement, les actions à dividendes se trouvaient dans les secteurs des services publics, des sociétés financières et de entreprises de télécommunication. Or, Marchés mondiaux CIBC constate maintenant que les sociétés du secteur de l’énergie, des entreprises industrielles et des soins de santé en versent de plus en plus, au point de générer des rendements supérieurs à 5 %.

Deux autres constats militent en faveur des actions à dividendes :

* Les liquidités élevées des entreprises semblent indiquer que les dividendes augmenteront davantage. Selon Marchés mondiaux CIBC, le niveau de la trésorerie et des équivalents de trésorerie des sociétés qui composent le TSX dépasse, à l’heure actuelle, d’environ 20 % les seuils historiques. Les ratios dividendes/bénéfice sont à leur niveau le plus bas dans le secteur des matériaux, des services publics et des biens de consommation de base. «Les entreprises de ces secteurs peuvent se permettre de hausser les dividendes en fonction des bénéfices de 2010, tandis que les autres pourraient le faire si leurs bénéfices s’améliorent en 2011», prévoient Marchés mondiaux CIBC.

* Le nombre de sociétés qui sabrent dans les dividendes a également considérablement diminué. En effet, seulement 3 % environ des déclarations de dividendes de sociétés cotées à la Bourse de Toronto au 3e trimestre mentionnaient des réductions de taux, soit 80 % de moins qu’au point culminant de la récession.

Dans le contexte actuel, les investisseurs doivent «examiner avec sérieux les actions donnant droit à des dividendes lorsqu’ils sont à la recherche de l’équilibre optimal entre les considérations rendement/revenu et de préservation du capital», conclut la firme.